ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
NAPOLEON I« 326 Aprés le premier moment de colére passé, il ne songea qu’å continuer l’æuvre de Bonaparte; méme dans sa premiére proclamation å l’armée, datée du 31 aout, il approuvait publiquement le départ du gé-néral en chef. Mais il se trouva bientot au Caire en rapports journa-liers avec des bommes qui étaient fort irrités contre Bonaparte de ce qu’il ne les eut pas emmenés avec lui, et qui s’attachérent å réveiller son mécontentement et å lui exagérer les difficultés de sa situation. Le géné-ral Kléber et l’administrateur Poussielgue envoyérent, le 26 septembre, au Directoire une dépeche et un rapport oii ils présentaient la situation de l’armée sous le jour le plus triste et trés souvent le plus faux et oii ils se montrérent onne peut plus sévéres pour Bonaparte. Poussielgue allait jusqu’å accuser Bonaparte d’avoir emporté 2 millions. C’étaitune pure calomnie. En arri vant en France, il n’avait pas méme pu restituer å Talleyrand. les 100.000 francs que celui-ci lui avait prétés å son départ. Il ne lui restait en tout que 7.000 francs. C’était å Bonaparte, de venu chef du gouvernement., que ces dépéches devaient étre remises. Cependant Kléber repoussa d’abord les ouvertures de Sydney Smith, lorsqu’il renouvela les propositions qu’il avait déjå faites å Bonaparte : évacuation de l’Egypte, embarquement et transport immédiat, sans condition, des troupes en France. Mais lorsqu’il connut par des clocu-ments officiels toute l’étendue de nos revers dans la Campagne de 1799, il crut que les circonstances l’autorisaient å agir différemment et il accepta par la Convention d’El Arish les propositions qu’il avait d’abord repoussées (28 janvier 1800). Cette convention ne devaitpas étre exécu-tée. Les Anglais avaient intercepté une depeche de Kléber au Directoire datée du 26 septembre précédent, dans laquelle, emporté par la colére, il faisait de la situation des Frangais en Egypte un tableau fort sombre et d’ailleurs trés exagéré. Le cabinet de Londres, prenant pour l’expression exacte de la vérité ce que le général disait du découragement moral et de la désorganisation materielle de l’armée, crut qu’on pouvait nous enlever l’Egypte sans nous accorder des conditions aussi favorables. fL’amiral Keith signifia å Kléber que le gouvernement anglais ne ratifiait pas la convention d’El Arisch. Keith donnait pour raison que Sydney Smitli avait traité sans pouvoirs suffisants. 11 fallait que l’armée