ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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HELIOPOLIS. — MORT DE KLEBER. 327 d’Égypte se rendit å discrétion. Devant cette perfidie Kléber reprit tonte son énergie. D’ailleurs, l’arrivée du colonel de Latour-Mau-bourg, postérieure malheureusement au 24 janvier, avait annoncé le 18 brumaire et rassuré sur la situation de la France. Il mit å l’ordre du jour de l’année la lettre de l’amiral Keith en la faisant suivre de ces mots : « Soldats on ne répond å de pareilles inso-lences que par des victoires; préparez-vous å combattre. » Kléber avait å recommencer la conquéte de l’Égypte, car il avait déjå, d’aprés les termes de la convention, remis entre les mains des Tures plusieurs des places les plus importantes. Il n’avait que 10.000 bommes de troupes réguliéres a opposer aux 60.000 hommes des troupes de l’empire ottoman; aussi cette Campagne le placa-t-elle au rang des plus grands hommes de guerre. Il se håta de marcher au-devant de l’armée du grand vizir; il le rencontra prés d’Héliopolis, å Matarieh, et remporta une victoire décisive. Kléber avait su vainere, il sut encore mieux profiter de la victoire, poursuivant l’ennemi sans relåche d’étape en etape, le chassant successi vement d’El Ganeka, de Belbeis, de Koraim. Il s’attendait å livrer une bataille å, Sålahieh, aux limites du dé-sert, quand les habitants, accourant au-devant des Frangais, leur annoncérent l’é-vasion du vizir avec une poignée de soldats et la dispersion de son armée. (Ernouf.) Mais tout n’était pas fini; pendant que Kléber se dirigeait vers la Syrie, une seconcle révolte éclatait au Caire, bien plus terrible que celle contre laquelle Bonaparte avait eu å lutter. Il lui fallut l’assiéger pendant vingt jours et détruire le faubourg de Boulack pour en avoir raison. Kléber pouvait étre clément sans que sa modération put étre attribuée å la faiblesse. Il se contenta d’imposer å la ville une con-tribution de guerre. Jamais le prestige des Frangais n’avait été plus grand; on reprenait avec activité l’æuvre d’organisation et de civilisation déjå commencée; jamais la conquéte n’avait paru plus assurée. Kléber avait compris que c’était sur les chrétiens surtout qu’il pouvait compter. Il n’avait trouvé d’appui sérieux que dans les tribus chré-tiennes de Syrie, dont plusieurs s’étaient tellement compromises qu’elles avaient eru devoir accompagner les Frangais dans leur retraite. Aussi, sans cesser de ménager les musulmans, i] voulut, plus que Bona-