ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
NAPOLEON P‘-, 346 Le premier mouvement de Napoléon fut de plaindre le feld-maréchal. Puis, rappro-chånt aussitot cette mort de l’incendie qui avait eu lieu au bal donné par eet ambassaden!’, lors du mariage de Marie-Louise, et changé les fétesen deuil, il ajouta, par nn retour sur lui-méme et avec une certaine satisfaction, « que jusque-lå eet inceudie avait pesé sur son cæur comme un présage sinistre (il y avait plus de trois ans qu’il avait eu lieu), mais qu’aujourd’hui le sort l’expliquait; que Schwartzenberg purgeait la fatalité et qu’il devenait évident que’c’était å lui que s’adressait ce présage. Dans l’æuvre du Concordat, il n’y eut done pas que de la politique. On a vu quelle avait été sa déférence envers la religion pendant la Campagne cl’Italie, alors que sa conduite sur ce point était en clésac-corcl formel, non pas seulement avec le but que poursuivait le Di-rectoire, mais avec les sentiments de son armée. Pendant son ex-pédition de Syrie, il faisait célébrer un Te Deum dans l’église de Nazareth. Devenu chef d’un grand empire, lorsqu’il eut å considérer la religion comme un des éléments nécessaires d’une société régu-liére et comme « un instrument de regne », on peut clire qu’il ne fit que manifester d’une maniére plus éclatante des sentiments qui avaient toujours été les siens. Déja des voix eloquentes s’étaient fait enten dre en fa veur de la liberté de conscience si constamment violée pendant la Rérolution. Elles avaient déjå rappelé aux politiques qui perséeutaient la religion au nom de la philosophie, que sur ce point la foule n’était pas de leur parti. La Constitution de l’an III avait déelaré que nul ne pouvait étre empéché, en se conformant aux lois, de professer le culte qu’il avait choisi. Mais on avait continué å imposer aux prétres non assermentés des mesures vexatoires, et la loi du 3 ventöse an III avait interdit tout signe extérieur du culte, quel qu’il füt. Camille Jordan protesta contre cette tendancedugouvernement (23 prairial an V, 17 juin 1797). « Vous devez non seulement souffrir les divers cultes, disait-il, mais vous devez les protéger, parce que tous soutiennent la morale. Le besoin des idées religieuses est surtout senti par les peuples en revolution; alors il faut aux malheureux l’espérance. Nous avons parlé souvent de notre amour pour le peuple, de notre respect pour ses volontés; si ce langage ne fut pas vain dans nos bouches, respectons avant tout des institutions si chéres å la multitude. » Portalis, un des futurs négociateurs du Concordat, exprima avec plus d’autorité en-core les mémes idées lorsqu’il fit rejeter par les Anciens une loi déjå, votée par les Cinq-Cents, qui voulait imposer aux prétres restés fideles å, l’orthodoxie un serment qui les placait entre_le mensonge et la perséeution. « Il est impossible, disait-il, de ne pas ap-