ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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352 NAPOLEON Ier. des protecteurs. Un jeune bomme bien extraordinaire, bien difficile å juger encore, y domine aujourd’hui. Il aura prochainement, n’en doutez pas, reconqüis l’Italie (la bataille de Marengo n’était pas encore livrée). Souvenez-vous qu’ila protégé lespré-tres en 1797, et qu’il a tout récemment rendu les honneurs funébres å Pie VI. Des paroles singuliéres qu’on lui a entendu dire sur la religion, sur la cour de Rome, nous out été répétées par des témoins dignes de foi. Ne négligeons pas les ressources qui s’offri-raient de ce coté. Arrétons-nous å un choix qui ne peut pas étre considéré comme une hostilité pour la France, qui puisse méme lui convenir jusqu’å un certain point; et nous ferons peut-étre une chose plus utile pour l’Église, qu’en demandant des can-didats ä toutes les cours catholiques de l’Europe. » (Thiers.) Le Cardinal Chiaramonti, dont Consalvi présenta la candidature, fut élu au moment oü Bonaparte arrivait å Milan par le Saint-Bernard. On se figure aisément avec quelle joie le nouveau pape accueillit les ouvertures que lui apportait le Cardinal Martiniano, évéque de Ver-ceil, au nom du Premier Consul. Pourtant, les négociationsdirigées par Consalvi pour la cour romaine, l’abbé Bernier, curé de Saint-Lo, les conseillers d’État Crétet et Portalis, pour le gouvernement frangais, furent longues et épineuses. Bonaparte, toujours impatient d’arriver å son but, fatigué des lenteurs du gouvernement papal, qui rendaient chaque jour sa situation plus difficile, n’agit pas toujours avec sincérité. Il essaya méme de surprendre le consentement des négo-ciateurs en substituant, au moment de la signature, un autre texte å celui qui avait été convenn. Plus tard, lorsque le serment du Cardinal Caprara fut publié au Moniteur, le Cardinal s’apergut avec surprise que le texte imprimé n’était pas conforme å la formule qu’il avait consenti å prononcer. Le Cardinal protesta, mais en vain. Le gouvernement voulait ménager les gallicans. D’un coté, la cour de Rome ne se rendait pas bien compte des difficultés de tonte sorte au milieu desquelles Bonaparte poursuivait ses négociations; d’autre part, le Premier Consul était porté å prendre pour une preuve de niauvaise volonté ou pour les calculs cl’une ambition patiente, ce qui n’était cliez Pie VII que la fermeté d’une åme vraiment sacerdotale. « Chose singuliére, ditM. d’Haussonville, tandis que l’abbé Bernier et Portalis, l’un prétre, l’autre profondément attaché ii la foi catholique, n’osaient prendre contre un maitre impatient la défense du Saint-Siége, c’était l’ancien agent du Directoire,