NAPOLEON ET CAPRARA.
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M. Cacault, qui le justifiait : « Je dois å la justice et ä la vérité, écrivait-il å, Portalis, de vous certifier que le Saint-Pére et le secrétaire d’État agissent de la meilleure foi et avec le plus sincére désir de contenter le Premier Consul. Ils ont le méme intérét que nous å l’accomplissement de la pacification et de la réconciliation. Le pape a déclaré constamment au Sacré College qu’il était résolu d’accorder au gou-vernement fran§ais tout ce qu’il demanderait, pourvu que la demande ne blessåt ni les principes ni le dogme; mais le Saint-Pére a été nourri et élevé dans un
Fig. 123. — Signatare du Concordat par le Premier Consul. D’aprés Wicar.
cloitre et s’est uniquement appliqué toute sa vie å, l’étude de la théologie, en ec-clésiastique dont la foi est sincére et la vie toute chrétienne. Il descendrait du trone pontifical pour aller au martyre, plutöt que de ratifier une doctnne erronée aux yeux de l’Église. »
Les négociations, commencées en mårs 1801, ne furent terminées que le 15 juillet, jour de la Signatare du Concordat. Le Cardinal Ca-prara fut envoyé a Paris pour apporter les ratifications du Sacré College et rétablir solennellement en France le culte catliolique.
« Lorsque Caprara arriva å Paris, il y avait encore des difficultés au sujet de la nomination des évéques Constitution nels aux nouveaux siéges. Le Premier
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