ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
354 NAPOLEON Ier. Consul, devant toutes ces longueurs, en était venu a croire que, sauf le Saint-Pére, les gens de Rome, tant présents qu’absents, s’entendaient pour le jouer. Il paria en ce sens, avec la plus grande vivacité, au Cardinal légat : « On avait voulu l’amuser; « c’était un piége que cette lenteur å l’expédition de la bulle. » — « Il continua å « parler ainsi comme un torrent, dit Caprara. Son parti était irrévocablement pris « de nommer quinze évéques constitutionnels. Il se donna carriére touchant l’institu-« tion canonique. » Mais en parlant, Xapoléon subissait l’influence du sujet méme qu’il traitait. « Au fur et å mesure qu’il traitait ces graves matiéres, nous raconte le « Cardinal Caprara, son ton allait se modiflant graduellement, et ce méme homme, qui « d’abord avait parlé en militaire (ce sont les propres expressions du Cardinal), « termina eet entretien en s’exprimant sur ce sujet étranger å ses liabitudes comme « eüt fait un. canoniste de premier ordre. » Le Cardinal en fut abasourdi. » (D’Haussonville.) Les difficultés furent aplanies ou tournées, et le traité définitif fut signé entre les deux pouvoirs, civil et ecclésiastique, le 15 juillet 1801. Le gouvernement se chargeait des frais du culte et s’engageait å ce que les citoyens frangais pussent, s’ils le voulaient, faire des fondations en faveur des églises. Si l’Eglise de France était moms riclie que sous l’ancien régime, sa richesse était mieux distribuée, et la situation du clergé inférieur dans son ensemble était bien meilleure qu’elle ne letait avant 1789. Le Concordat reconnaissait au pouvoir civil le droit de nommer les évéques en conservant au pape Institution canonique. Le clergé inférieur restait complétement entre les mains de l’autorité épiscopale, qui nommait aux eures les ecclésiastiques agréés par le gouvernement. Les fétes d’obligation sont réduites å quatre. Le Savetier de La Fontaine aurait approuvé sans réserve le Concordat sur ce point : ... le mal est que toujours (Et sans cela nos gains seraient assez honnétes), Le mal est que dans l’an s’entremélent des jours Qu’il faut chomer. On nous ruine en fétes. L’une fait tort å l’autre, et monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son pröne. Les ventes des biens ecclésiastiques faites par la Révolution étaient irrévocablement reconnues. Ainsi done, l’Église catholique était rétablie en France dans son dogme, sa hiérarchie, et son culte.