ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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LE CONCORDAT. 355 « Quant au clergé lui-méme, dit Msr de Meneval, l’Empereur s’est bien gardé de rétablir les droits et les pouvoirs politiques qui avaient allumé contre l’Église les haines furieuses de la Revolution. Le pouvoir politique de l’Église, qui a été, chacun le sait, l’élément le plus puissant de la civilisation franjaise au moyen åge, a cessé d’étre nécessaire. Il est méme inadmissible de notre temps. L’Église, d’ail-leurs, qui n’est pas de ce monde, mais qui agit dans ce monde, participe nécessaire-ment toujours aux ciroonstances sociales du temps et du pays 011 elle doit vivre. » Le Saint-Siége devait faire avec le gouvernement une nouvelle cir-conscription des diocéses, dont le nombre fut fixé å soixante. En vertu de l’article 3 du Concordat, on demanda aux évéques des deux partis, constitutionnels et réfractaires, de donner leur demission. Deux constitutionnels, Saurine et Grégoire, et trente-sept réfractaires refusérent. Par un acte hardi, le pape annula tous les anciens sieges et en créa de nouveaux, pour lesquels on nomma clouze prélats constitutionnels, dix-sept prélats et trente et un prétres réfractaires. Bonaparte, représentant du gouvernement civil, a jugé ainsi l’acte du 15 juillet 1801 : « Le Concordat de 1801 était nécessaire ii la religion, å la République, au gouvernement. Les temples étaient fermes, les prétres étaient persécutés; ils étaient divisés en trois sectes : les constitutionnels, les vicaires apostoliques et les évéques émigrés ä la soide de l’Angleterre. Le Concordat mit fin ä ces divisions et fit sortir de ses ruines l’Église catholique, apostolique et romaine. Napoleon releva les autels, dissipa tous les scrupules des acquéreurs des domaines nationaux, et rompit le dernier fil par lequel l’ancienne dynastie communiquait encore avec le pays. » Ce fut dans l’une des Conferences pour les négociations du Concordat que Napoleon dit : « Si le pape n avait pas existé, il eüt fallu le créer pour cette occasion, comme les consuls romains faisaient un dictateur dans les ciroonstances difficiles. » De son coté, Con-salvi, représentant du pouvoir ecclésiastique, écrivait å Rome : « Je le dis ouverte-ment, nous avons obtenu des concessions inférieures sans doute ä nos désirs, mais certainement supérieures ä nos espérances. » L opinion de la papauté n’a pas changé sur ce point. Malgré les graves démelés qui s’ouvrirent quelques années plus tard, Pie VII n’oublia jamais ce que Napoléon avait fait pour l’Église. Plus tard, Pie IX ne répugna pas å l’idée qui lui fut présentée un instant de venir sacrer å Paris le restaurateur de la dynastie napoléonienne (1\ (1) Voir Anatole de Ségur, Souvenirs et récits d’un frere, Ire partie, ch. xi.