ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
396 NAPOLEON Ier. est-il préférable å l’électif? 2° Est-il convenable d’établir l’hérédité dans le moment actuel? 3° Comment l’hérédité doit-elle étre rétablie? Au Tribunat, la motion du tribun Curée ne rencontra guére que l’opposition de Carnot, qui prononga å cette occasion un discours justement célébre, oii la modération du langage ne donnait que plus de force aux' arguments que lui inspirait la fermeté de son patriotisme et de ses sentiments républicains. Le 28 floréal an XII (18 mai 1804), un sénatus-consulte procla-mait une nouvelle constitution. Cette constitution fut une déception, méme pour plusieurs de ceux qui avaient préparé le rétablissement de la monarchie. La monarchie était considérée par beau-coup comme un moyen d’établir en France la liberté constitutionnelle. On pour-rait alors, disait-on, donner moins de force au pouvoir, sans rien compromettre, puisqu’il aurait plus de prestige et de solidité. Le tribun Curée lui-méme avait dit « que le rétablissement de l’hérédité était le vrai moyen de realiser les principes de 1789 et d’assurer la liberté ». Cette idée se retrouve dans l’opinion exprimée par plusieurs tribuns ou conseillers d’État et dans un grand nombre des adresses qui venaient des divers points de la France pour demander avec insistance la garantie de l’hérédité. « La nouvelle constitution, disait un tribun, devait étre la realisation trop longtemps attendue des væux politiques de la France en 1789. Un chef hé-réditaire, des institutions garantes de la liberté publique et des lois inviolables, voila le væu du peuple fran§ais en 1789. Nous réclamons aujourd’hui ce pacte solennel (1). » La Constitution de l’an XII ne réalisa pas tous ces désirs. On ne se contentait pas de rétablir le pouvoir monarchique en fa-veur de Napoléon et de ses déscendants måles par ordre de primogéni-ture (2); les premiers titres qui suivaient s’occupaieut de la famille impériale, de la régence, des grandes dignités de 1’Empire, des grands officiers de (Empire, des serments (pretés å l’Empereur), du Sénat, du Conseil d’État. Cen’était qu’au ti tre X, traitant du Corps législatif, qu’on (1) Voir Duvergierde Hauranne, Histoire du Gouvernement parlementaire, tomel"1', chap. vir. (2) A défaut d’héritier male direct, soit naturel et légitime, soit adoptif, de Napoléon, le trone appar-tiendrait å, Joseph Bonaparte, puis å Louis Bonaparte ou å leurs descendants. Lucien et Jérome étaient écartés le premier, å. cause du mariage qu’aprés la mort de sa premiere femme, Christine Boyer, il avait contracté avec Alexandrine de Bleschamps, veuve d’un agent de change nommé Jou-berthon ; le second, å cause de son mariage avec la fille d’un riche négociant de Baltimore, Elisa Patterson. JérSme, ayant laissé annuler son mariage, rentra en faveur. Mais Lucien aima mieux renoncer å toute satisfaction d’ambition ou de richesse pour rester uni å. une des femmes les plus spirituelles et les plus aimables de son temps, qui partageait le gofit de son époux pour la poésie et les arts et publia un poéme en dix chants : Bathilde, reine des Francs. •