ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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408 NAPOLEON I“r. Cependant, quoique le palais des Tuileries füt déjå rempli d’intri-gues, de querelles puériles, de déceptions cruelles pour les bagatelles del’étiquette, meine entre les membres de la famille Bonaparte, l’atten-tion de la nation était trop occupée des grandes clioses que faisait ou préparait le gouvernement pour y prendre sérieusement garde en dehors des salons de Paris, et les merveilles d’Ulm, cl’Austerlitz allaient fonder (Empire et consacrer ses aigles (1). La proclamation de (Empire n’avait fait qu’exciter encore la haine sauvage que l’aristocratie anglaise portait å la France de 1789. « Ainsi, disait-elle, la France avait osé mettre dans la personne de Bonaparte le jacobinisme sur le trone. C’était une insulte å toutes les royautés, et l’Angleterre se devait å elle-méme de faire a l’usurpateur une guerre inexorable. )> C’est vainement que Napoléon écrivit une seconde fois au roi d’Angleterre pour lui demander « de‘mettre fin å une guerre sans utilité et sans but, ou les deux nations usent leur prospérité ». On lui répondit « que la paix ne pouvait étre atteinte que par des arrangements qui pussent prévenir le renouvellement des dangers et des malheurs dans lesquels l’Europe s’est trouvée enveloppée. » (2 jan-vier 1805.) Fox se plaignait dans le Parlement de voir son pays en-gagé dans la lutte par un orgueil mal entenclu et une avidité de domi-nation que l’Angleterre devrait au moins dissimuler. » II ne fut pas plus écouté que l’ennemi. La guerre était done inévitable. Avant de la commencer, Napoléon changea la Constitution de la Hollande, afin d’étre plus sur de ce pays : il confia le pouvoir exécutif å un grand pen-sionnaire å vie et réduisit le Corps législatif å une vingtaine de membres (mai 1805). Genes fut réunie å la France et forma trois départements (juin 1805). Une Consulte extraordinaire érigea la République cisalpine en royaume d’Italie en faveur de Napoléon. Il alla se faire cou- (1) La question de savoir quel embléme remplacerait le coq républicainfut agitée au Conseil d’État. L'n membre proposa l’éléphant; un autre, un lion accroupi avec cette devise -.Inoffensus quiescit. Napoléon préféra l’aigle proposé par le directeur du musée. L’aigle était déjå consacré dans l’imagination des hommes comme l’embléme de la puissance impériale (v. Pelet, p. 91). La distribution des aigles impé-riales eut lien au Champ de Mars, le lendemain du sacre, 3 décembre. Les troupes, en les recevant, prétérent serment å l’Emperéur.