ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
PIE VII A PARIS. — LE SACRE. — LA COUR. 407 qui eut pour mission, sans y réussir toujours, « d’apprendre å la nouvelle cour les maniéres de l’ancienne ». D’ailleurs plusieurs families de la noblesse, et des plus élevées, se ralliérent au nouveau gouvernement, les La Rochefoucauld, les Montmorency, les Noailles, les Choiseul, les Luynes (1) et les Chevreuse. Si l’on trouvait de pareils noms autour de Napoléon, on coniprend que ceux qui avaient de bien pro-fondes attaches au passé n’eussent pas plus de scrupules. Le patriotisme et le bon sens suffisaient ä expliquer la plupart de ces conversions. Mais il faut avouer aussi que ceux qui ont vécu de la vie des cours ne peuvent que bien difficilement y renoncer, et qu’ils y reviennent des que l’occasion s’en présente. Hume faib cette remarque å Fig. 139. — Napoléon re?oit a Saint-Cloud le sénatus-consulte qui le proclame empereur des Fransais (18 mai 1804). Peint par Rouget. Musée de Versailles. propos de Cromwell, et on pourrait la faire aussi å propos do la Restauration de 1814, pour les plébéiens qu’avait anoblis Napoléon. Peu aprés le retour de Louis XVIII, Berthier, se trouvant dans le salon du roi avec le prince de Léon, lui paria de leur dé-vouement mutuel pour la famille royale. « Sans doute, répondit le prince de Leon. Il y a cependant une grande différence entre nous : vous étes attaché, comme les chats, å la maison, et moi, comme les chiens, å la personne du maitre. » Ces faiblesses sont trop naturelles å l’homme pour qu’on puisse se montrer bien, sévére a leur égard. Napoléon eut done une cour nombreuse et magnifique. Une cour moms brillante, « qui se füt ressentie davantage des changements que les revolutions avaient apportées dans les idées, eut moins satisfait la vanité peut-étre, mais eut obtenu, comme le dit M'no de Rémusat, plus de veritable considération. » (1) Onavait insinué, dit-on, au duc de Luynes, qu’on pourrait bien reviser le proces du maréchal d’Ancre.