ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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32 NAPOLEON Ior. périmenté, le général Carteaux. Ce général était un peintre médiocre. On peut voiv de lui, å Versailles, un portrait équestre cle Louis XVI, signé Carteaux, peintre du roi, officier de la cavalerie parisienne. Bel liomme, de haute taille, plein de jactance, déclamant facilement de grandes phrases, ayant fait ses preuves dans les émeutes parisiennes, brave d’ailleurs, 011 en avait fait un général. Les travaux du siége trainaient en longueur. Bonaparte, inalgré ses chefs, enprit å proprement parler la clirection par la supériorité cle ses projets et l’autorité de son caractére. II imagina un plan fort habile, auquel Carteaux ne voulut cl’abord pas se rendre : le seul inoyen, seion lui, de prendre la ville, était de dominer par des batteries la rade et le port, et il indiquait la position cle l’Eguillette, position dont l’importance était bien connue des ennemis, qui y avaient élevé le fort Murgrave. Ce fort devint bientot si formidable qu’on l’appelait le petit Gibraltar. « C’est lå qu’est Toulon,» clisait Bonaparte, et il affirmait que si on se ren-clait maitre cle ce point, les alliés, menacés par un feu continuel, préfé-reraient abandonner Toulon plutöt que d’y laisser une garnison isolée, séparée par la mer des flottes, qui auraient du gagner le large. Les représentants du peuple appuyaient en vain sesprojets, Carteaux résis-tait, et il fallut que, presque å son insti, Bonaparte organisat les appro-visionnernents, construisit les redoutes, donnåt enfin aux troupes d’ar-tillerie Fordre et la confiance qui leur manquaient. Carteaux avait été d’une incapacité notoire. Dénoncé å la Convention, il fut rappelé et envoyé å la tete d’une autre armée: quand l’échafaud ne prenait pas les généraux malheureux, ils recevaient cle l’avancement. Son successeur, Doppet (c’était un médecin), montra autant de faiblesse que d’igno-rance. Heureusement il ne resta que huit jours et fut envoyé å l’armée des Pyrénées; mais il eut le temps, en donnant intempestivement Fordre de laretraite, de faire manquer une attaque qui nous aurait peut-étre donné la ville. Napoléon arriva prés du général en chef, le visage cou-vert de sang par suite d’une légére blessure qu’il avait regne au front et qu’il n’avait pas encore pansée. « Quel que soit le låclie qui a fait battre laretraite, s’écria-t-il, il nous a fait manquer Toulon.» Aprés Doppet vint un ancien officier cle l’armée royale habile, instruit,