ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
424 NAPOLÉON I« pour ne pas tomber. Ceux qui tombaient, rien ne pouvait les reveiller. Il en tombait dans des fossés; les coups de plat de sabre n’y faisaient rien du tout. La musique jouait, les tambours battaient la charge, rien n’était maitre du sommeil, Les nuits étaient terribles pour nous. » Il fallait bien que Napoléon, au risque d’exténuer ses troupes, marcliåt å l’ennemi avec cette rapidité. S’il lui laissait le temps de s’avancer jusqu’au Rhin, il prévoyait que l’Allemagne entiére se jetterait dans la coalition. L’électeur de Baviére liésitait lui-méme å s’allier avec nous. On 1c savait personnellement attaché å la France, dans les armées de laquelle il avait servi comme colonel avant d’étre électeur (1). Il professait en outre une admiration et une amitié trés sincéres pour Napoléon. Son ministre, M. de Montgelas, partageait ses idées et ses projets de réforme. Tous deux avaient eu å se plaindre du clergé au sujet de la sécularisation, des moines, et de la noblesse au sujet de l’égalité des droits. Enfin, la Baviére devait déjå å. la France mi notable agrandissement. Tous ces motifs poussaient l’électeur ä embrasser l’alliance franjaise. Mais å la cour il y avait un parti favorable aux Åutrichiens. Il était conduit par 1 clcctrico, soøur de 1 iinpératrico de Russie et de la reine de Suéde, et élevéc comme elles dans la liaine de la France. Ses qualités d’épouse et de mere de famille lui donnaient sur son mari une influence con-sidérable, et le pauvre électeui- était bien embarrassé pour savoir s’il céderait a sa Sympathie pour la France ou ä son amour pour sa femme. Elle lui représentait son premier ministre comme un de ces révolutionnaires qui avaient renverse en France le pouvoir monarchique et l’engageait å le renvoyer. Dans cette incertitude, 1 électeur offrit sa neutralité aux deux puissancesbelligérantes. Elles ne l’acceptérent pas et leurs ambassadeurs luttérent pour emporter d’assaut l’alliance de l’électeur, qui devait pro-curer au vainqueur une armée de 30.000 hommes. L’ambassadeur franjais 1 emporta. Les Åutrichiens avaient ouvert les hostilités avant l’arrivée des Franjais en Ba-viére et marchérent sur Munich. L’électeur, dans les plus grandea perplexités, entra en négociations avec eux, et sans doute il aurait traité, tourmenté qu’il était par le souvenir des tribulations éprouvées par son ancétre Charles VII, lors do son. alliance avec la France contre Marie-Thérése. Mais l’ambassadeur frangais réussit å, l’emmener å Wurtzbourg avec tout le corps diplomatique. Il fit venir en tonte håte Marmont et Bernadotte, qui étaient, le premier å Mayence, le second en Westphal ie. Alors Maximi-lien, se voyant en sureté au milieu des troupes franjaises, ordonna aux siennes de meler leurs drapeaux aux drapeaux frangais et signa avec notre ambassadeur un traité d’alliance formel, en le priant d’en retarder la publication jusqu’å, l’arrivée de Napoléon lui-méme, afin de ménager la sensibilité de l’électrice. (1) Sur toutes ces négociations, voir Pelet de laLozére, Napoléon au Conseil d'État, p. 96 et sui-vantes, et Lefebvre, Histoire des cabinets de l'Europe pendant le Consulat et l’Empire, tome II.