ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
432 S d ’M O Ph Des deux cotés, on se battit avec un egal acharnement. Mais Villeneuve n’était pas de force å lutter contre Nelson. Le grand marin anglais, voulant prouver comment il comprenait pour lui-méme son célébre ordre du jour : « L’Angleterre compte que chacun fera son devoir », avait dirigé en personne les opérations, debout sur le gaillard d’arriére de son vaisseau amiral, le Victory. C’est lå qu’il fut mortellement atteint par une balle partie des hunes du Redoutable; sa derniére recommandation fut adres-sée å l’amiral Collingwood : il lui fit observer qu’une tempéte prochaine s’annon-§ait et qu’il était prudent de mouiller. Quelques instants aprés il expirait : il était quatre heures trente minutes. Or, å quatre heures trente minutes, — et la stricte exactitude de ce rapprochement résulte de la comparaison des documents officiels déposés dans les archives maritimes fran§aises et anglaises, — l’amiral Gravina envoyait å l’armée le signal du ralliement et de la retraite (1). Le principal lieutenant de Villeneuve, le contre-amiral Magon, était mort sur l’Algésiras. Son chef, moins heureux, était prisonnier; conduit en Angleterre, puis relåché pour aller se justifier en France, il débarqua å Morlaix, et, désespérant de recouvrer les bonnes gråces de l’Empereur, se tua ä Rennes, dans l’auberge ou il était descendu (22 avril 1806). Villeneuve avait de l’esprit, de la bravoure person-nelle, la connaissance pratique de son état; mais il n’avait pas la portée d’intelligence nécessaire pour exercer avec succes un commandement supérieur, surtout lorsqu’il y a de grandes décisions ä prendre et de grandes choses ä faire. Il man- . quait surtöut de fermeté dans le caractére. Il ne comprit pas ce que Napoléon atten-dait de lui et qu’il y a des circonstances ou agir c’est déjå vaincre. Pour ne pas décourager ses troupes, Napoléon empécha de répandre le bruit de ce désastre. Il marcha au contraire sur Vienne avec plus de précipitation, afin de faire oublier au plus töt ce revers par de nouveaux succés. Il fallait d’ailleurs se håter d’écraser les Russes etles Autrichiens avant que la Prusse ne se réunit å la coalition, ce qu’elle semblait alors prete å faire. Les griefs de la cour de Berlin étaient insignifiants. Deux corps frangais, ceux de Bernadotte et de Marmont, allant de Hanovre et de Hollande å, Wurtzbourg, avaient passé sur le territoire neutre d’Änspach, qui appartenait å la Prusse. Aussitöt elle avait pro-testé. En vain Napoléon avait-il cherché å lui démontrer que dans la derniére Campagne ce territoire avait été traversé et parcouru en tous sens par les armées belligérantes, et qu’elle n’avait jamais songé jusque-Iå, å élever des réclamations å eet égard, la noblesse prussienne, guidée par la reine Louise, avait entrainé Frédéric-Guillaume å mobiliser (1) E. Forgues, Vie de Nelson.