CAPITULATION D’ULM. — TRAFALGAR.
431
11 n’y avait pas deux mois que la Campagne était commencée, il n’y en avait pas un que le Rhin avait été franchi.
Deux nouvelles funestes vinrent troubler la joie de Napoléon. La premiére était celle d’une grande défaite navale, essuyée par l’amiral Villeneuve å Trafalgar, le jour méme de la capitulation d’Ulm (1804). La seconde était une sorte de cléclaration de guerre de la Prusse.
Fig. ISO. — Prise d’Ulm par Napoléon (le 18 octobre 1805). Dessiné par Swebacli, gravé par Couché fils.
Aprés avoir quitté le Ferrol pour s’enfermer dans la rade de Cadix, la flotte franco-espagnole, occupée å s’y réorganiser, fut bieutot bloquee par Nelson.
Ainsi la bataille devant laquelle Villeneuve avait fui. s’annongait pour une date prochaine. En effet, trente-trois vaisseaux ne pouvaient rester impuissants et inutiles dans un port ou ils étaient enfermés; il fallait forcer le passage. C’était une qües-tion d’honneur. Villeneuve, qui était brave, le pensait comme tous ses officiers. Aussi, malgré ses appréhensions et son découragement, il fixa, d’accord avec l’amiral espa-gnol Gravina, la tentative de sortie au 21 octobre 1805. Cette tentative, qui échoua complétement et se cliangea en désastre, a reju le nom de bataille de Trafalgar, qui lui a été donné du cap voisin devant lequel la flotte alliée était postée.