ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
34 NAPOLEON I". tisme ». La premiere bordée d’un vaisseau ennemi en fit justice. La plupart se håté-rent de gagner leurs baanx équipages et disparurent. Quelques autres, vraiment pa-triotes, prirent rang dans l’armée et firent bravement et modestement leur devoir. Les assiégés tentérent, le 30 novembre, une sortie audacieuse : eile allait réussir, quand Bonaparte la fit échouer. Tandis que Dugommier leur tenait tete, il s’introduisit hardiment par un chemin couvert qu’il avait précédemment fait ouvrir jusqu’au milieu des Anglais. Ceux-ci, surpris de cette brusque attaque, sont bientot mis en désordre. Le général en chef, O’Hara, s’approche pour voir ce qui se passe : il a le bras cassé par une balle : il tornbe dans latranchée et, avant d’avoir eu le teinps de se reconnaitre, il est passé de mains en mains par nos soklats et livre prisonnier å Bonaparte; sans que les siens se soient aper^us de cette perte. Sans direction et débordés par Dugommier, les Anglais prennent lafuite. Cet heureux coupde main, valuta Bonaparte le grade de colonel. Un mois plus tard; l’assaut était donné contrele fort Mur-grave : c’était la clef de la position. Au milieu de la nuit, nialgré la pluie et le vent, Bonaparte, franchissant le premier la bréche, s’en rendit maitre aprés un combat acharné; il eut son cheval tué sons lui et fut blessé å la jambe d’un coup de pique. « Demain ou aprés-demain, dit-il aux députés conventionnels qui l’entouraient, nous souperens å Toulon. » Il disait juste; les habitants de la ville, redoutant les repré-sailles républicaines, chercliaient a s’enfuir de toutes les maniferes : les Anglais n’eurent pas la générosité de les laisser monter sur leurs vaisseaux. Cependant, gråce au concours de la flotte espagnole, plu-sieurs milliers de Toulonais, les plus compromis dans l’insurrection, réussirent å s’échapper. Le 18 décembre 1793, l’armée républicaine entra dans Toulon. La répression fut sanglante; les dénonciations, accueillies sans exameu, les jugements rendus sans aucune forme, les exécutions en masse ordonnées par la fureur jacobine firent durement expier å la ville coupable l’appel qu’elle avait fait å l’étranger. Elle perdit jusqu’å, son nom, désormais elle dut s’appeler Port la Montagne; enfin, pour servir de témoignage durable de cette repression vengeresse, on décida la