NAPOLEON I«
en méme temps des terres considérables dans les Etats vénitiens pour en former d’au-tres grands fiefs.
Fig. 168. — Louise-Augustine-Wilhelmine-Amélie de Mecklem-bourg-Strélitz, reine de Prusse. D’aprés un dessin cle Swebach.
Si le traité de Presbourg avait fait de Napoléon l’arbitre cle l’Eu-rope, il l’avait fait plus particuliörement l’arbitre de l’Allemagne; mais lå, son intervention était réclamée, et elle fut utile a la fois å l’Allemagne et å la France.
Comme aprés Lunéville, l’Allemagne setrouvait,aprés Presbourg, dans une vérita-ble anarchie, et les Etats puissalits, tels que la Ba-viére, Wurtemberg, Bade, profitaientdes remaniements territoriaux qui étaient la suite du traité, pour oppri-mer et dépouiller, sans le moindre souci de la justice, les Etats plus faibles. Aussi, parmi une partie des Allemands, se faisait-on å l’idée du rétablissement d’un empire d’Occident en faveur du protégés comme l’ancien. Le Napoléon cle ces idées. Napo-
nouveau Charlemagne, qui les aurait prince de Dalberg entretenait surtout léon comprit ce qu’elles avaient de cliimérique; mais il profita de ses sentiments pour former, sous la protection de la France, une Confé-déralion du Rhin, qui établirait bien plus surement la suprématie de la France en Allemagne qu’un titre qui n’aurait d’autre résultat que d’augmenter les haines de nos rivaux et notre propre responsabilité.
La Confédération organisée par Napoléon, Talleyrand, La Besnardiére, comprenait les pays compris entre la Sieg, la Lahn, le Mein, le Neckar, le haut Danute, l’Isar et