ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
462 NAPOLEON Ier. et qui anraient tout intérét å se rattacher å la France pour se défendre contre l’Autriche ou contre la Prusse. C’élait lå la politique d’Henri IV, de Louis XIII et de Louis XIV. Malgré tant d’accroissements réalisés en quelques mois, sans parler meine de ceux que la Campagne de 1805 nous avait donnés, on put croire un moment qu’une paix sinc&re allait étre signée avec l’Angle-terre. Fox était entré dans le ministére Granville, qui avait succédé au ministére Pitt, et avait précisément regn la place de ministre des affaires étrangeres. Fox profita de l’offre qu’un miserable vint lui faire d’assassiner Napoleon pour entrer en relations avec notre gouverne-ment. Non seulement Fox repoussa avec indignation la proposition qui lui était faite, mais il prévint le gouvernement frangais. Peu de temps aprés, des négociations officielles s’ouvrirent. Lord Yarmouth, envoyé å Paris, les poursuivait depuis le mois d’avril, lorsque la mort de Fox, survenue en septembre, emporta tout espoir cl’une alliance entre les deux peuples. Ce fut un malheur pour l’humanité : ce fut un malheur aussi pour l’Angleterre (1). La politique de la paix avec la France fut soutenue encore avec éloquence par lord. Holland, fils du frere aiué de Fox. Mais sa parole ne trouvait plus d’écho. Vai-nement Napoléon offrit å l’Angleterre plus quelle ne devait obtenir aux traités de 1815, les négociations furent bientot rompues. Pendant, ces négociations, il avait été question de la restitution du Hanovre å l’Angleterre. Le roi Georges y tenait, on l’a vu, tout par-ticuliérement, et, pendant la Campagne de 1805, lorsque la politique anglaise cherchait å entrainer la Prusse dans la coalition, Pitt avait été obligé d’offrir å la Prusse, au lieu du Hanovre qu’elle demandait, la Hollande, qui était cependant une possession bien plus importante. Napoléon pensait done se concilier personnellement le roi par cette proposition. Mais ce n’étaient lå que des pourparlers, et Napoléon n’a-vait pas eru devoir enprévenir la Prusse, qu’il se proposait d’ailleurs d’indemniser. Le cabinet anglais prévint traitreusement le gouvernement prussien de ces projets relatifs å la cession du Hanovre. Cette nouvelle donna beau jeu å Berlin au parti militaire, qui avait failli (1) Voirl’Ode de Byron sur la mort de Fox.