AUERSTAED. — DAVOUT. — GUDIN. — FRIANT. — MORAND. 469
ne rétablit pas le combat, et ne put méme rallier les régiments qui fuyaient vers Weimar.
Pendant que ces événements se passaient å léna, Davout était aux prises avec l’autre armée prussienne, qui était la plus importante.
Sur l’ordre de Napoléon, il avait suivi la Saale par la rive droite afin de la fran-chir å Naumbourg et d’occuper le défilé de Kæsen, par lequel devait passer l’ar-
Fig. 174. — Bataille d’Iéna, (14 octobre 1806). Grave par Duplessis-Bertaux.
mée prussienne, qui se rapprochait de l’Elbe. Håtant sa marche pour arriver avant elle, il avait pris les devants avec la seule division G-udin et avait, le 13 octobre au soir, occupé le défilé. Ce grand homme de guerre, le premier peut-étre des guerriers de son temps aprés Napoleon, était tres myope; mais il avait su tirer d’un défaut physique une qualité morale. Observant tout de tres prés par lui-méme, il faisait ensuite observer par d’autres et ne se lassait pas d’inteiToger jusqu’å ce qu’il fut suffisamment informé. Sans prendre de repos, il avait été voir ce qui se passait au défilé, interrogé quelques personnes et appris que la grande armée prussienne approchait, conduite par le roi, les princes, le duede Brunswick. Bernadotte était å Naumbourg aveo l’ordre de se porter lå oil sa présenoe serait nécessaire. Davout va le trouver, lui expose la situation, offre méme de servir sous ses ordres ; mais Bernadotte, poussé par mi détestable Sentiment de jalousie, heureux de voir Davout, pour lequel il avait une aversion fon-dée sur les motifs les plus frivoles, dans une situation difficile, refuse de se rendre å Kæsen et se retire au contraire sur Dornbourg. Réduit å, ses seules forces, Davout