ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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470 NAPOLEON I". n’en exécute pas moins les ordres de l’Empereur et marche par Auerstaedt sur Apolda. Le 14 au matin, il gravissait les pentes qui dominent la rive gauche de la Saale lors-qu’il se trouva en contact avec l’armée royale, forte de 56.000 bommes dont 12.000 cavaliers. Il n’avait en tout sous ses ordres que trois divisions; mais c’étaient les divisions Gudin, Friant et Morand. Il n’avait méme sous la main tout d’abord que la division Gudin; les deux autres divisions étaient en arriére, sur la rive droite de la Saale. L’action s engagea avec l’avant-garde prussienne, composée de l’infanterie du général Schmettau, des 25 esca-di'ons de Blucher et d’une batterie. Davout fait former les regiments en carrés; puis, d’une voix qui retentissait comme la trompette, le visage illuminé, il s’écrie : « Le grand Frédéric dit que c’étaient les gros Bataillons qui remportaient la victoire : il en a menti, ce sont les plus en tetes. Faites comme votre maréchal, mes enfants. » Trois charges dirigéespar Blucher en personne ne peuvent méme arriver jusqu’å nos lignes. Nos soldats, avec un merveilleux sang-froid, réservent leur feu jusqu’au moment oü les cavaliers qui accourent au galop sont a bonne portée, les visent comme a la cible et en jonchent le sol. Nos quclques escadrons de chasseurs gardes en reserve sous la pro-tection d’un bois se lancent sur cette cavalerie désorganisée et Latent sa fuite. La division Friant parait alors sur le lieu du combat, au moment oü les Prussiens eux-mémes recevaient d’importants rcnforts; un. furieux combat s engage autour de Has-senhausen. Brunswick cherche ä tourner la position par la gauche et å couper de la Saale l’infanterie qui la défend. Schmettau, qui conduit d’abord l’attaque, est blessé et obligé de quitter le feu. Brunswick, qui se met alors ä la tete des grenadiers pour les conduire å Passant, est frappé å mort. Le vieux Mollendorf qui le remplace est aussi mortellement atteint. Le roi a un cheval tué sous lui. Mais la lutte est encore bien inégale. La division d’Orange vient de rejoindre l’ar-méø prussienne, lorsque les regiments de la division Morand, arrivent leur tour et se forment, au moment méme oü ils entrent en ligne, sous les decharges répétées de 1 artilleris prussienne. Une masse formidable de plus de dix mille chevaux est lancée contre cette seule division. Elle n’a pas méme a recevoir ce choc. Ses decharges sont si justes qu’elle abat devant elle des centaines d’hommes et de chevaux qui lui font un rempart. La cavalerie prussienne, découragée, se retire derriére son infanterie. Les Frangais prennent å. leur tour l’offensive. Friant et Morand cherchent å déborder l’ennemi. Au centre, Gudin frappe un coup décisif en s’emparant des hauteurs qui comm andent la route de Freybourg. Les Prussiens battent en retraite sur toute la ligne. Ainsi se terminait ce mémorable combat; non seulement, ce qui auråit été une grande gloire, la petite armée fraucaise avait conservé ses positions, mais elle avait remporté une victoire compléte. On comprend que l’on ait appelé depuis ce jour les divisions Morand, Gudin et Friant, les « Immortelles », et que leurs chefs soient restés dans les souvenirs de l’armée comme les types achevés des divi-sionnaires. Un de leurs compagnons d’armes, le colonel Michel, a tracé du général Friant un