ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
474 NAPOLEON Ior. ä lui barrer le passage. Il ss résign<i alors <t capituler. 1 endant ce temps, Ney s’était emparé de Magdebourg (8 novembre); Murat, de Stettin. Pendant que Davout occupait Berlin (15 octobre), Napoléon s’arrétait å Potsdam, visitait avec respect le tombeau du grand Frédéric, mais enlevait son épée et l’envoyait å Paris. Le 28 octobre, il faisait une entrée solennelle dans la capitale de la Prusse. La population bourgeoise témoignait, sur le passage de nos troupes, de la curiosité et de la tristesse, mais conservait sa clignité. Quant a Napoléon, il ne semblait pas joyeux de son éclatant triomphe. « C’est avec un senbiment de sombre douleur, écrit M. Armand Lefebvre, c’est pour obéir å une nécessité inflexible que Napoléon a dirigé ses armes contre la Prusse. Il l’a vaincue, terrassée , mais sa victoire est sans joie, sans ivresse. Au lien de le cal-mer, elle l’enflamme, elle l’irrite contre les instigateurs de cette guerre fatale. » Il n’avait que des menaces contre les Priissiens, surtout contre la noblesse, qui avait ré-clamé la guerre avec plus d’ardeur. « Je la rendrai si petite, disait-il, qu’elle sera « obligée de mendicr son pain. » Cependant Napoléon continuait a se montrer, comme il le fut presque toujours, bon, généreux, humain, en dehors du champ de ba-taille et de la politique. « Le prince d’Hatzfeld, que Napoléon avait maintenu dans sa charge de gouverneur civil de Berlin, tres pacifique dans les proclamations qu’il adressait aux habitants, usait de sa position pour surveiller les mouvements des armées frangaises eb en avertir le roi. Dans la situation qu’il avait acceptée de l’Empereur, c’était une trahison formelle, que les codes militaires de touslespays punissent de mort. Il fut traduit devant une commission militaire et condamnc å mort. Mais la princesse, guidée par le maré-chal Duroc, se présenta devant Napoléon. Elle se jette å. ses genøjix, et, les yeux pleins de larmes, lui demande la gråce de son mari. Napoléon la reléve avec bonté. « Lorsque je lui montrai la lettre de son mari, écrivait-il ä Josephine, eile nie dit en « sanglotant avec unc profonde sensibilité et naivenient: Ah! c'est bien la son écriture! « Lorsqu’elle lisa.it, son accent allait ä l’åme; eile nie fit peine. Je lui dis : Eh bien, « Madame, jetez cette lettre au feu, je ne serai plus assez puissant pour faire condamner « votre mari. Elle brüla la lettre et me parut bien heureuse. Son mari est depuis fort « tranquille. Deux heures plus tard il était perdu (1). » De Berlin, il surveillait la suite des hostilités, qui ne s’étaient pas arrétées malgré la ruino de la Prusse. L ancien statliouder de Hol-lande, le prince de Fulde-Orange, avait été, avec le duc de Brunswick (1) Cette lettre est datée du G novembre, 7 heures du soir, 1806. Elle est adressée å Mayence, oü se trouvait alora l’Impératrice.