GLOIRE ET TUISTESSE DE NAPOLEON. 475
et l’électeurde Hesse-CasselJ’instigateurde la quatriéme coalition. Na-poléon déclara que ces trois princes avaient cessé de régner. Mortier fut chargé d’exécuter la sentence. 11 envahit leurs Etats, licencia leurs troupes, occupa leurs forteresses. Le roi de Hollande se réunit å lui et tous deux envaliirent le Hanovre, occupérent Hanibourg et tout le Mecklembourg. L’électeur de Saxe s’était håté de faire la paix avec Napoléon, qui lui assura le titre de roi (11 novembre 1806). Les troupes
Fig. 178. — Marche précipitée de l’armée rosse volant au secoura des Prussiens. (Caricature de l’époqne.)
de Baviére et de Wurtemberg, sous le commandement de Jérome Bonaparte, se dirigérent sur Drescle et de lå sur l’Oder, et firent la conquéte de la Silésie pendant que Davout s’emparait de Custrin et Augereau de Francfort. La Pologne prussienne fut envaliie et Fré-déric-Gruillaume s’enfuit å Kænigsberg avec 15.000 hommes, seuls débris de sa célébre et orgueilleuse armée.
Que 1G0.000 Franjais parvenus å la perfection militaire aient battu 160.000 Prus-siens, ce n’était pas merveille. « Mais, dit M. Thiers, c’est un événement étomiant que cette matche oblique de l’armée frangaise, combinée de teile maniére que l’armée prussienne, constamment débordée pendant une retraite de 200 lieues de Hof å Stettin, n’arrivåt å l’Oder que le jour méme oii le fleuve était occupé, fut détruite ou prise en entier et qu’en un mois le roi d’une grande monarchie, le second successeur du grand Frédéric, se vtt sans soldats et sans Etat. Et, ajoute l’historien, il ne s’agissait pas de Macédoniens battant les Perses, mais d’une armée européenne battant une autre armée européenne, toutes deux instruites et braves. »