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NAPOLEON Ier.
Regnier å Mileto. Une expédition que l’Angleterre tenta contre l’É-gypte ne fut pas plus heureuse, car si les Anglais s’emparérent d’A-lexanclrie, ils en furent presque aussitot chassés par Méhémet-Ali (19 avril 1807), qui commence alors son role historique.
Pendant le séjour de Napoléon å Finkenstein, arriva au quartier général une ambassade du shah de Perse, Feth-Ali.
Ce prince, attaqué par les Russes, qui, depuis 1803, élevaient des forts sur les bords du Phase, avait d’abord demandé l’alliance anglaise. Ellelui avait semblé trop onéreuse, et, en 1805, il s’étaittoumé du coté de la France. Dans la lettre que Napoléon lui répon-dit alors, il lui rappelait les glorieux souvenirs de Nadir et il lui montrait l’utilité de l’alliance de la Perse et de l’Occident : « Tousles peuples ontbesoin les uns des autres. Les hornmes de l’Orient ont du courage et du génie, mais l’ignorance de certains arts et la négligence (Tune certaine discipline qui multiplie la force et l’activité des armées leur donnent un grand désavantage dans la guerre contre leshommes du Nord et de l’Occident. » Il veut l’opposer å la fois aux Anglais et aux Russes: « Tu te défieras, lui dit-il, d’une nation de marchands qui, dans l’Inde, trafique de la vie et de la cou-ronne des souverains, et tu opposeras la valeur de ton peuple aux incursions de la Russie. » M. Romieu, envoyé par Napoléon å Teheran, était mort å son arrivée. D’autres Frangais lui succédérent et le shah envoya ä son tour des députés négocier les conditions de l’alliance avec Napoléon. Il fut done stipulé (4 mai 1807) que l’Empereur reconnaitrait å la Perse la possession de la Géorgie, occupée par les Russes en vertu du testament du dernier prince, et qu’il procurerait au shah des officiers franjais et des fusils. De son coté, le shah devait déelarer la guerre ä 1 Anglcterre et s’entendre avec les Afghans pour soulever 1 Inde. Mais la Porse n avait ni finances, niarmée, ni commerce pour remplir ces promesses. Le général Gardane fut envoyé dans ce pays avec mission de tout organiser et d empéeher les Busses de s étendre de ce coté.
L’activité de la diplomatie n’empéchait pas Napoléon de s’oc-cuper de 1’administration. Il t'aisait assembler un sanhédrin des Juifs pour interpréter la loi de Moise de maniére å faire entrer cette race dans la société frangaise. Il secondait les manufactures, le commerce, leur prétait des fonds, leur accordait des primes, s’inquiétait de ce que clisaient les journaux de Paris, d.e cg qui se passait ;i 1 Opeia, å 1 A-cadémie, faisait donner 150.000 francs å Bertliollet dont il avait appris les embarras d’argent, mais, en meme temps, faisait expulser M de Staél, qui était revenue å Paris.