ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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488 NAPOLEON Ier. lutte contre Napoleon en faisant des expéditions uniquement pour leur profit et non pour l’avantage de la coalition. D’autre part, la Pologne russe allait etre envahie par les Frangais si l’on n’arrétait prompte-ment les hostilités; enfin, le czar « voulait, dit Butturlin, gagner le temps nécessaire pour se préparer å soutenir convenablement la lutte qu’on savait devoir se renouveler un jour. » Malgré sa victoire, Napoléon ne désirait pas moins vivement la paix que l’empereur de Russie. Il était inquiet des desseins de 1’Antriebe, qui pouvait choisir l’occasion favorable de se déclarer contre lui et de couper ses Communications avec la France. II pouvait, il est vrai, poursuivre ses conquétes et rétablir le royaume de Pologne : les pa-triotes polonais, accourus en foule å son camp, le suppliaient de répa-rer l’iniquité qui avait déchiré leur malheureux pays. Cette question jetait l’Empereur dans de prüfendes perplexités. Proclamer l’indépen-dan.ee de la Pologne, c’était armer contre soi la Prusse, 1’Antriebe et la Russie, combler les voeux de l’Angleterre, susciter une guerre clont on ne pouvait prévoir la fin. Depuis six ans, il poursuivait le projet d’une grande alliance continentale qui aurait établi en Europe une paix générale et enlevé a l’Angleterre toute espéce d’appui. D’abord il avait espéré l’établir avec le concours de la Russie. Mais, Paul Ier étevnt mort, il avait compté sur la Prusse. L occasion se présentait de renouer avec la Russie. « Si la France et la Russie venaient å s’unir étroitement, les conséquences d’une teile alliance seraient incalcula-bles; toute la face du monde en serait changée. » Aussi, des que le prince cle Labanoff fut venu proposer au nom du czar un armistice qui devait étre suivi de négociations, l’Empereur envoya-t-il au quartier général russe le prince cle Talleyrand. La ville cle Tilsit fut partagée entre les deux souverains. Ils se rencontrérent sur un grand radeau établi au milieu du Niémen. «Je liais les Anglais autant que vous, dit Alexandre en embrassant Napoléon; je serai votre second dans tout ce que vous ferez contre eux. — En ce cas, répondit Napoléon, la paix est faite. » Le roi cle Prusse n’assista pas å 1’entre vue. Il vint seulement le lende main prendre connaissance des dispositions convenues entre les deux empereurs.