DÉFAITE DES RUSSES. — NÉGOCIATIONS.
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L’aile droite des Russes, attirée sur la route de Kænigsberg par la retraitecalculée de Lannes et de Mortier, se håta de revenir å Friedland dés qu’elle eut appris le sort du centre et de la gauclie. Mais Benning-sen avait fait sauter les ponts pour protéger sa fuite. Pressée entre les corps de Mortier, de Lannes et du maréchal Ney, l’aile droite, plutöt que de se rendre, passa la riviére å la nage sous les balles fran-gaises, qui lui firent perdre la moitié de son effectif. Les Russes s’en-
Fig. 186. — Bataille de Friedland. D’aprés une aquarelle do Siméon Fort.
fuirent en désordre sur le Niémen avec une perte de 40.000 liommes. Ils laissaient sur le champ de bataille toute leur artillerie. Les Fran-gais n’avaient pas perdu G.000 hommes. Soult, Davout et Murat étaient arrivés devant Kænigsberg. Lestocq s’y était réfugié avec 25.000 liommes; en apprenant la défaite de Friedland, il évacua cette place pour rejoindre Benningsen. Murat entre dans Tilsit. Mais les Russes étaient déjå maitres du passage du Niémen et il était impossible de le forcer et de continuer la poursuite.
On entra en négociations. Alexandre fit les premiéres démarches. Il était irrité du refus que les Anglais avaient fait de couvrir l’emprunt russe, de la mauvaise volonté qu’ils avaient mise å le soutenir dans sa