ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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38 NAPOLEON I« demonstrations : « Eh ! mais cela vaut la peine d’y penser, sans faire ici l’enthousiaste. 11 n’est pas si facile, ajoute-t-il ironiquement, de sauver sa tete å Paris qu’å Saint-Maximin (ou Lucien occupait unemploi modeste); Robespierre jeune est honnéte,mais son frére ne badine pas. Moi, soutenir eet homme! ajouta-t-il avec une véhémence croissante. Non! jamais! Je vois combien je lui serais utile enremplagant son imbecile de commandant de Paris, mais c’est ce que je ne veux pas étre; il n’est pas temps au-jourd’hui, iln’y a de place honorable pour moi qu’å l’armée. Prenez patience, je com-manderai plus tard ä Paris. » Puis, faisant en traits rapides et comme separlant ä lui-méme le triste tableau du gouvernement terroriste : « Qu’irais-je faire, répéta-t-il plusieurs fois, qu’irais-je faire dans leur mauclite galére? » Cependant, pen de jours aprés, le 9 thermidor avait délivré Paris et la France des maitres sanguinaires qui déshonoraient'la République. Les operations militaires étaient suspendues, dans l’ignorance des vo-lontés du nouveau pouvoir. L’armée d’Italie, composée en grande partie dejacobins, et croyant la république menacée, avait abandonné en tu-multe ses positions avancées pour se rapprocher de la frontiére et intervenir au besoin dans les événements intérieurs de la France. Une partie des resultats obtenus étaient perdus. Bonaparte fut encore en butte aux envieux et détestables soupgons de trois députés conven-tionnels; ils le firent arreter, inspeetérent ses papiers et, malgré leurs raneunes, durent céder au mécontentement impatient de l’armée et le remettre en liberté. Il reprit pendant quelques mois son commande-ment, mais sans grands résultats. C’est alors que d’autres ennemis le dénoncérent å Paris, le représentérent comme un ami ancien des deux Robespierre, comme un général propre å tenter des coups d’État au profit d’une nouvelle Terreur. On oubliait qu’il venait de risquer sa vie å Toulon en bravant une émeute de terroristes. Un vaisseau de commerce espagnol, pris et conduit dans le port de Toulon, portait å son bord vingt émigrés. Ils n’étaient pas rentrés volontairement en France, et on nepouvait leur appliquer la loi; cependant la populace demande leur tete. Les représentants Mariette et Cam-bon refusent, mais ils sont débordés par l’émeute triomphante. Bonaparte arrive, leur fait signer Fordre de transferer les victimes devant le tribunal de Grasse, puis s’oppose å l’émeute. Celle-ci compte sur l’heure du départ, fixé au lendemain, pour l’égorgement qu’elle réelame.' Mais,