ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
494 NAPOLEON lrø. avait mis plus de trois siécles å s’accomplir å Rome ; elle avait passe du principat d’Auguste å la monarchie de Dioclétien (1). Le décret du lor mårs 1808, complétant les sénatus-consultes du 30 mårs et 14 aoüt 1806, rétablissait les titres féodaux et organisait une nouvelle noblesse avec une précision de hiérarchie que 1 ancienne noblesse n’avait pas connue. Le veritable but de l’établissement de cctte noblesse fut la création d une classe intermédiaire, imprégnée de l’esprit du gouvemement, avec laquelle il pourrait agn-sur la nation. Ce n’était pas une simple institution d’apparat destinée ä rehausser l’éclat du trone. « C’était, dit Thibaudeau, une idée fixe de Napoléon, qu’il avait essayé plus d’une fois de mettre en pratique. » De plus, cette nouvelle noblesse aurait l’avantage d’absorber l’ancienne noblesse et d’enlever ce dernier prestige au souvenir de l’ancienne royauté. Napoléon avait attaché ä plusieurs de ces nouveaux titres des biens considérables, trans missibles de måle en måle par droit de primogéniture. Pour les autres, la transmission des titres avait lieu dans les mémes conditions si ceux qui en étaient rcvétus constituaient des majorats (2), dont le chiffre minimum était déter-miné suivant le titre. Malgré les modifications apportées en faveur de cette nouvelle noblesse aux regies établies par le Code civil pour les successions, elle ne formait pas une aristocratie et ne jouissa.it que d’une prééminence purement honorifique. Parmi ces nobles nouveaux la présence de jacobins et derégicides raæurait les revolutioneres. D’autre part, celle d’illustres soldats de fortune lui donnait un prestige particulier que l’ancienne noblesse méme, malgré toutes ses épigrammes, ne se refusait pas å, reconnaitre au fond. Mais c’était un véritable contresens que d’aller exliumer toutes les régles les plus compliquées d’une étiquette qui n’avait plus l’excusede la tradition. Cepcndant Napoléon y attacha la plus grande importance. En 1806, avait paru un reglement complet sur l’étiquette de la maison impériale. C’était un véritable code. Si l’on jugeait d’apres le volume, on serait tenté d’y voir une des æuvres legislatives les plus importantes du siécle. Ces décrets, oü se lisent de nombreux articles dignes de la cour des anciens rois d’Espagne, est date de germinal an XII de la République. Avec une pareille étiquette on comprend que les fétes imperiales aient été ma-o-nifiques mais bien froides, et étaient bien loin d’avoir l’agrément des réunions plus simples du Consulat, å la Malmaison. On disait volontiere avec Coignet, résumant son opinion sur les fétes données å l’occasion du mariage de Napoléon, avec Mane-Louise : « Si c’est imposant, ce n’est pas gai.» L’importance que prenait l’étiquette eut uneautre conséquence : Napoléon aima a s’entourer de plus en plus de personnages ayant appartenu å l’ancienne cour. Il aimait leurs maniéres ä la fois respectueuses (1) Napoléon aimait å rapprocher son nom, non pas tant de celui d Auguste que de celui de Dioclé tien, dont il a plus d’une fois comparé l’æuvre de réorganisation å la sienne. Vnn;ninn (2) Le mot majorat ne se trouve pas dans la loi. C’était une concession teile quelle ä 1 opinion.