ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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sssssssssKasaaasssaaaBMBB 500 NAPOLEON I°r. « Dans une premiere formation, disait-il, tous les esprits different. Chacun apporte sa théorie et non son expcrience, trente conseillers dans une premiere formation ne produiraient que désordre et anarchie. Les premiers choix sont en quelque sorte faits comme on prend des numéros å la loterie. On ne peut étre bon conseiller qu’aprés une carriére faite. Vos inspecteurs généraux doivent étre d’abord vos ouvriers les plus es-sentiels. Ils apporteront au conseil beaucoup de faits et d’expérience. C’est lå l’essen-tiel. Les bons jugements ne sont que la suite d’examens répétés. » Napoléon se plaignait déjå que les programmes fussent trop vastes. Il voulait que l’enseignement fut plus spécial aux oarriéres que l’on devait embrasser et trouvait abusif méme qu’on demandåt quelque connaissance des Sciences exactes aux futurs médecins (1). « Exiger d’un jeune homme, disait-il, des connaissances sidiverses pour l’admettre dans une carriére, c’est risquer de priver l’État des grands bommes que cette carriére pourrait produire un jour. »Ces paroles peuvent surprendre dans la bouche de Napoléon Bonaparte, quisavait tant de choses en dehors de son métier de soldat et å qui cette variété de connaissances n’avait pas nui. On a d’ailleurs exagéré sa pensée sur ce point. Par un des premiers décrets qui aient été promulgués sous l’Empire, il établissait au centre méme des études scientifiques, ä l’École polyteclmique, une chaire de belles-lettres dont Andrieux fut le premier titulaire. L’Université centralisait l’enseignement public divisé en trois branches, enseignement supérieur, secondaire et primaire. Ce fut surtout de l’enseignement secondaire que (Empire s’occupa. L’organisation des lycées datait du Consulat. Ils étaient au nombre de trente. Il y eut aussi des écoles seconclaires ou collöges établies sur le méme plan au nombre de trois cent dix. Les institutions privées n’étaient pas supprimées, mais leurs éléves clevaient suivre les cours des lycées. Le régime y était fort sévére. On y donnait l’enseignement militaire et religieux (2). Il devait y avoir une école primaire par commune, mais les mallieurs qui survinrent ne permirent pas å eet enseignement de s’organiser. Ce n’était pas seulement pour l’instruction publique que l’Empire poursuivait l’æuvre du Consulat. Le Code de procédure civile était (2) Il est vrai que pour Napoléon la médecine n’était qu’une science de conjectures et d’observa-tions. « J’ai préféré M. Corvisart å M. Hallé, disait-il, parce que M. Hallé est de l’Institut. M. Corvisart ne sait pas ce que c’est que deux triangles égaux. » (3) On a publié dans la Revue de l’Enseignement secondaire des doeuments intéressants pour faire connaitre la vie des lycées sous l’Empire. Dans certains d’entre eux on décernait des espéces de prix de vertu, dont le titulaire était désigné par une élection å deux ou trois degrés, résultat de l’action commune du corps des professeurs et des éléves. Un des éléves était chargé de faire l’éloge de son camarade.