ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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510 NAPOLEON I"r. tres de l’Espagne, Godoi s’était secrétement entendu avec la coa-lition, et lorsque la Prusse nous avait déclaré la guerre, le ministre avait, dans une proclamation, appelé les Espagnols aux armes contre un ennemi qu’il ne nommait pas (5 octobre 1806). La victoire de Na-léon lui-causa une frayeur terrible. Il s’humilia de vant lui, mais n’ob-tint sa gråce qu’en livrant un corps de 14.000 hommes, qui servit sous Bernadotte dans la Campagne de Pologne. Cette tentative de Godoi, si misérablement qu’elle eut échoué, était mi avertissement pour Napoleon. Napoléon se trouvait ä l’égard. de l’Espagne exactement dans la meine position que les Bourbons, avant que l’un. d’eux fut de venu roi d’Espagne. Louis XIV avait as-suré ä la France la sécurité de sa frontiére des Pyrénées en établissant dans la péninsule son petit-fils, sur l’alliance duquel il espérait que ses successeurs pourraient compter. Napoléon pensait aussi qu’il ne devait laisser la couronne d’Espagne qu’å, un. prince soumis ä son influence et tout disposé å partager ses desseins. Il avait d’abord songé ct introduire dans ce pays une Constitution démocratique et des institutions politiques qui l’eussent rendu entiérement frangais. Mais il comprit bientöt qu’il n’était pas permis de compter sur la race dégénérée des Bourbons pour opérer de pareils changements. Napoléon s’arréta alors pendant quelque temps å l’idée de prendre ä Charles IV les provinces du nord de l’Espagne en lui laissant en échange le Portugal. Ainsi rapprochés du cæur de la péninsule, les Fran<?ais y auraient fait peu å peu et sans efforts pénétrer leur influence. Mais dans ces deux projets, 1’exécution rigoureuse du bioens Continental en Espagne n’était pas encore garantie. C’est ainsi qu’il en vint ä concevoir mi troisiéme projet qui lui paraissait plus sur: c’était de dépouiller les Bourbons de leurs Etats et de les faire occuper par des troupes fran^aises. La discorde qui régnait dans la famille royale offrait å Napoléon une occasion d’intervenir dans les affaires de l’Espagne. Le fils ainé de Charles IV, Ferdinand, était éloigné du pouvoir par Godoi et détestait les Frangais. Le peuple l’aimait å cause de sa haine pour le favori. Fort de cette popularité, Ferdinand résolut de renverser Godoi et de s’emparer de la direction des affaires. Il écrivit å Napoléon pour lui demander son appui; Charles IV, averti de ses desseins, le fit arreter et écrivit de son coté å l’Empereur pour lui cle-mander en quelque sorte la permission de déshériter son fils. A la priére de Godoi et sur l’aveu que son fils lui fit du complot, Charles IV lui rendit cependant la liberté. La médiationde l’Empereur,