ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
ET SITUATION DE L’ESPAGNE. — VUES DE NAPOLÉON. 509 reine Louise-Marie de Parme, qui lui sacrifiait son pays et sa famille, il jouissait de la confiance illimitée et de l’amitié la plus vive du roi Charles IV, qui ne pouvait se passer de lui. La décrépitude et l’abais-sement moral de la cour d’Espagne dépassaient alors toute iclée (1). Le favori auquel Charles IV avait livré les intéréts de sa monarcliie Fig. 195. — Piéce relative au séjour des Francis å Nuremberg. D’aprés une gravure allemande. — était odieux å toute la nation. On lul reprochait d’avilir l’Espagne et d’exécuter, avec une complaisance indigne, les volontés de la France. L’alliance de Napoléon était trés onéreuse. Elle avait amené la ruine de la marine espagnole et partout on réclamait au moins une neutralité absolue. Inquiet des progrés de l’opposition et des désas- (1) Lors del’entrevue de Bayonne, Napoléon avait re?u Charles IV å sa table avec la reine. L’hnissier de service n’ayant pas laissé entrer Godoi dans la salle å, manger, le roi, au moment de s’asseoir å table, s’écria : « Sire, oil est Emmanuel ? » L’Empereur ordonna en souriant de faire entrer le favori. Pendant le diner, le roi, qui souffrait de la goutte et des rhumatismes, paria beaucoup de sa passion pour la chasse, å laquelle il attribua ses douleurs. « Tons les jours, disait-il, quelque temps qu’il fit, hiver comme été, je partais, aprés avoir entendu la messe et avoir déjeuné, je chassais jusqu’ä. une heure, je dinais et je retournais immédiatement å la chasse jusqu’å la chute du jour. Le soir, Emmanuel avait soin de me dire si les affaires allaient bien ou mal et j’allais me coucher, pour recommencer le lendemain, å moins qu’il n’y etit quelque cérémonie importante. »