ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
42 NAPOLÉON Ier. vécu tant d’années ensemble, nous s'ommes si étroitement unis que nos ames se confondent. )) Mais son désespoir attendri éclate dans les der-niers mots. Il mouille le papier de ses larmes : il dit qu’en écrivant ces lignes, il éprouve une émotion pour lui sans exeinple, et si forte qu’il ne peut acliever sa lettre. Mais Napoléon dut se résigner. M. Clary avait assez, disait-il, d un Bonaparte dans sa famille. Il est vrai qu’alors les Bonaparte n’étaient pas dans une situation brillante, et Napoléon lui-meme détournait son ami Junot de donner suite å son projet d’épouser sa jeune sæur Pauline. Plus tard, Désirée Clary fut fiancée au général Duphot, qui fut massacré a Rome presque sous ses yeux. Elle épousa, le 16 aout 1798, le général Bernadotte. Mais on peut croire quelle regretta plus tard, peut-etre meine lorsqu eile lut reine clc Suhde, Li haute fortune qu’elle avait manquée. Napoléon, malgré ces déceptions de tonte espéce, et quoique son fröre ainé fut dans une situation matérielle bien supérieure å la sienne, restait le chef de la famille, et, comme ses lettres le montrent, en rem-plissait tous les clevoirs; il donne des conseils å Joseph sur 1 emploi de sa fortune, clierche ;t lui faire obtenir le consulat de Naples. Il faisait mettre en liberté Lucien, emprisonné a Aix, comme terroriste, et lui ob-tenait un emploi. Il surveillait l’éducation de Louis, qui avait fait ses premidres armes auprbs de lui si loulon et au pied des Alpes, Louis passait alors ses exameos d’artillerie å Chalons. Enfin il s inquietait du peu de soins que l’on prenait å Genes d’instruire Jérome. Stendhal fait un curieux portrait de Napoléon å cette date, portrait qu’il dit tenir d’une femme d’esprit qui vit plusieurs fois Napoléon, en avril et mai 1795 : « C’était bien l’étre le plus maigre et le plus singulier que de ma vie j’eusse rencon-tré. Suivant la mode du temps, il portait des oreilles de chien immenses et qui des-cendaient jusque sur les épaules; le regard singulier et souvent un peu sombre des Italiens ne va point avec cette prodigalité de chevelure. Au lieu d’avoir l’idée d’un bomme d’esprit rempli de feu, on passe facilement a celle d un homme qu il ne ferait pas bon de rencontrer le soir auprés d’un bois. La mise du général Bonaparte n’était pas faite pour rassurer. La redingote qu’il portait cta.it tellement råpée, il avait 1 aii si minable, que j’eus peine ä croire d’abord. que eet homme fut un général. Mais je