LES FRANQAIS A VIENNE. — ITALIE. — TYROL. — HCEFER. 539
derriére lui. Napoléon arriva sans obstacle å Vienne. La ville était clisposée å se défendre, mais, étant mal fortifiée, elle capitula au bout de quelques heures de bombardement (13 mai),
C est ainsi qu’en moins d’un mois l’Empereur avait battu et chassé devant lui jusqu’å Vienne plus de 150.000 liommes. Les
débns des armées successi-vement rompues par ses vic-toires l’attendaient au nord du Danube. Il n’était pas facile d’aller les y chercher; car, avertis par ce qui s’était passé en 1805, les Autri-cliiens s’étaient liåtés de faire sauter les ponts de Vienne. Tandis que Napoléon cher-cliait un point favorable pour franchir le Danube au-dessus ou au-dessous de Vienne, il put donner plus d’attention a ce qui se passait sur les autres théåtres de la guerre. Il attenclait surtout avec im-patience des nouvelles d’Italie.
L’archiduc Jean avait forcé le prince Engene å abandonner la Vénétie et l’avait battu
Fig. 209. — Comte Molitor. Peint par H. Vernet.
sur la Livenza, å Sacile. Le général Macdonald, jusque-lå écarté, malgré ses talents, des commandements supérieurs, å cause sans cloute de ses sentiments républicains (il gardait toujours le costume des généraux de la Révolution), fut chargé par Napoléon de diriger cette Campagne d’Italie si compromise. Sur ses conseils, le prince Engene continua de battre en retraite, mais en bon ordre, vers 1’Adige. Cette retraite était d’autant plus nécessaire qu’il pouvait etre pris entre l’archiduc et l’insurrection des Tyroliens