Napoleon 1er Et Son Temps
Forfatter: Roger Peyre
År: 1888
Sider: 885
UDK: 910
Editor Firmin-Didot et Cie
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NAPOLEON I»r.
jambes de nos chevaux et s’offrir å nous servir de guide. Il conduisit un petit parti de nos hussards dans uhe embuscade et se sauva tout å coup dans les rochers en jetant son bonnet en l’air et en criant : Vive notre roi Ferdinand VII (1)! »
Les Franjais ne pouvaient, ä supposer que la chose soit possible hors de son pays, se disperser en petites colonnes pour répondre å la guérilla par la guérilla; ils avaient å lutter aussi contre des armées réguliéres et surtout contre les troupes anglaises com-mandées par sir Arthur Wellesley, qui, aprés la bataille de Talavera, avait regn les titres de baron de Douro et de vicomte de Wellington.
Wellington montra dans cette guerre des talents supérieurs, qui lui méritent de la part des hommes compétents une estime que la bataille de Waterloo, qui a fait sa renommée, ne justifierait pas. Il mettait au service d’un grand bon sens une rare fermeté de caractére. S’il n’avait qu’un petit nombre d’idées, elles étaient d’une grande justesse. Il se rendait trés bien compte des clifficultés diverses au milieu desquelles Napoléon s’était jeté en s’attaquant å l’Espagne. Il pensait qu’il était possible sans doute que Napoléon complétåt par la conquéte de la Péninsule sa dominatitm sur le continent, mais qu’il y aurait tonjours quelque réduit, tel que Gibraltar, Cadix, les montagnes au nord de Lisbonne, ou l’on pourrait se retirer, se rendre ‘inexpugnable et at-tendre l’écroulement du gigantesque échafaudage élevé par l’Empe-reur. 11 reprendrait (offensive lorsque Napoléon ne pourrait plus lui opposer que des armées å moitié détruites. En attenclant, il fallait faire jouer, dans les opérations militaires, un grand role aux fortifications de Campagne. Wellington avait les soldats les plus propres å ce genre de guerre, sans initiative, sans entrain, il est vrai, mais d’un imper-turbable sang-froid et excellents tireurs. Wellington put, en 1810, faire la guerre comme il la comprenait. Retiré en Portugal, il s’oc-
(1) Coignet raconte un autrefaitanalogue et å peine croyable. C’était en 1808, lors de la Campagne de Napoléon dans le pays. Des grenadiers å cheval étaient cantonnés dans des dépendances de la cathédrale de Burgos. Ils allaient partir pour le fourrage, lorsqu’tm enfant de onze å, douze ans sé présente h nos grenadiers au pied d’un petit escalier qui conduisait au haut de l’édiflce. Étant apei-Qu par l’un d’eux, il se-retire pour regagner son escalier ; le grenadier le suit et le joint. Arrivé sur le palier, le petit gar?on fait ouvrir une porte; le grenadier entre avec lui, la porte se referme et les moines lui coupent la tete. Le petit gar?on se montre une seconde fois, et un autre grenadier le suit; il subit le méme sort. Le petit gar^on revient une troisiéme fois ; mais les soldats, qui n’avaient pas revn leurs deux camarades, s’inquiétent; ils prennent leurs armes, montent, enfoncent la porte et trouvent leurs deux camarades, la tete tranchée, baignant dans leur sang, et autour d’eux huit moines avec des armes, des munitions et des vivres. « Quelle fureur pour nos vieux soldats I dit Coignet; on fifc un massacre de ces moines scélérats. On jeta les capucins et le petit garcjonpar la lucarae dans leur jardin. »