ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
NAPOLEON Ier. 578 (1) Ditters de Didersdorf était mort en 1799, Naumann en 1801. (2) Meyerbeer (1794-1864), nommé å. dix-sept ans compositeur de la courde Hesse-Darmstadt, avait déjå, écrit beaucoup de musique religieuse et un oratorio intitulé : Dieu et la Nature, lorsqu'il aborda le théåtre avec la Fille de Jephte (1812) et Aliimelech (1813). eu jusque-lå, en Allemagne, que peu de noms dont la postérité se soit occupée. Mais alors eet art, qui semblait le privilége des races latines, y prend un développement imprévu avec Thorvaldsen, avec Dannecker, Schadow, ainsi que leurs émules plus jeunes, Tieck, Rauch, et d’autres qui ne tardérent pas å devenir célébres. C’est alors que la peinture anglaise, continuant les traditions de Reynolds et de Gainsborough, justifie avec West, Lawrence, Opie, Wilkie, Romney, surtout avec ses paysagistes Constable, Crome, Turner, etc., ses prétentions å constituer une véritable école. Elle va méme agir å son tour sur le continent et y répandre le sentiment de la nature, aimée dans sa simplicité et pour elle-meme. Elle a aussi un. grand sculpteur dont la renommée devient curopéenne, Flaxmann. L’Italie adopte les principes artistiques de la France; Pompeo^Battoni, en mourant, a légué sa palette au jeune David. Camuccini, Appiani suivent les exemples donnéspar celuique Battoni leur a désigné comme le maitre de l’art; mais l’Italie cite surtout avec orgueil des sculpteurs comme Canova et Bartolini. Tenerani a trente ans en 1815. L’Espagne, malgrc sa décadence, peut étre fiére du peintre Goya et du sculpteur Alvarés. Cependant, la France occupe sans conteste le premier rang avec David et son école; mais l’art frangais n’est pas aussi exelusif que la domination de David pour-rait le faire croire, domination moins impérieuse d’ailleurs que celle de Lebrun, sous Louis XIV. Il suffit de rappeler les grands succés obtenus par Gros et Prudhon ; de plus, la peinture de genre, la peinture d’animaux, de paysages et de fleurs tient dans notre école une place honorable; d’ailleurs, c’est avant 1815 que commence å se montrer dans les arts une école nouvelle qui pourra produire des æuvres plus consi-dcrables, mais ne donnera rien de supérieur au Hussard chargeant de Géricault. Pour la musique, si Mozart est mort au moment oil Bonaparte fixe les regards du monde, Haydnpoursuitsaglorieusevieillesse, Beethoven a produitdéjå avant la chute de Napoleon des æuvres quilui donnent le premier rang parmi les musiciens, et que ses æuvres postérieures meines ne dépasseront point (1). Autour d’eux se presse une generation digne de pareils modéles, Kozeluch, Wranitzky, Weigl, l’abbé Vogler et ses éléves: Weber, Pierre de Winter et Meyerbeer (2), Steibelt,etc. Il a fallu des géniesde cettchau-teur pour enlever å l’Italie sa prépondérance musicale, car elle posséde encore Cima-rosa (mort en 1805) et Paisiello (mort en 1816), sans compter Zingarelli, Guglielmi (mort en 1804), etc. Cherubini, Spontini sont dans tonte la force de leur talent; Rossini, å Tage de vingt et un ans, fait representer, en 1813, son dixiéme opera, Tancrede, qui affirme des tendances nouvelles et marque déjå tres nettement la premiere maniére de ce génie prodigieusement flexible qui, en passant par Otello, Sémiramis et Mo'ise, devait arriver ä Guillaume Teil. Cherubini et Spontini, comme Rossini, sont desgloires ii moitié frangaises. Les musiciens frangais de ce temps, trop oubliés, on peut méme dire surtout oubliés par leurs compatriotes, n’ont d’ailleurs rien å leur envier.