ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
s NAPOLEON I“. du travail et du talent. » Louis Reybaud, qui n’était certes pasün partisan de Fourier, a dit ä cette occasion : « Ne düt-on å Charles Fourier que cette définition simple et précise, il aurait encore la gloire d’avoir fourni le premier mot concluant pour l’organi-sation du travail industriel, car l’avenir, 011 peut l’espérer du moins, appartient ä 1 association. » Mais, comme le dit M. Fouillée, la vraie association est celle des libertés qui s’unissent pour accomplir leurs devoirs et proteger leurs droits, non celle des passions qui se rapprochent pour chercher en commun la jouissance. Quoi qu’il en soit, ces doctrines ne devaient agir sur la société frangaise qu apres 1830. Les travaux des économistes qui, ä la difference des saint-simoniens et des fou-riéristes, cherchent surtout å faire triompher les principes de la libre concurrence, les doctrines d’Adam Smith, plus compréhensiv.es que celles de nos physiocrates, sont sur-tout répandues en France par Jean-Baptiste Say (1767-1832), qui perfectionne et éclaircit plusieurs parties du Systeme de son illustre devancier. II publia, en 1803, son Traité Æéconomie politique. On peut le considérer comme le chef de l’école économique moderne en France. Mais les principes qu’il défendait ne pouvaient trouver d’appli-cation au temps du blocus Continental. Jurisconsultes. — Aussi les bommes représentant le mieux la philosophie appli-quée de ce temps sont-ils les législateurs, conseillers d’État ou tribuns qui ont pré-paréet discuté nos codes, Tronchet, Bigot de Pkéameneu, Port alts, Benjamin Constant, et ceux qui en ont été les premiers commentateurs : Pigeau (Cours de procedure civile)-, Delvincoukt (Institutes du droit franfais, 1807); Toullier (Droit civilfranfais suivant fordre du Code, 1811-20); Jacques Bebbyat Saint-T rix (Cours de législation, 1803-4; Cours de procedure, 1808-10); Merlin (de Douai), qui, malgré son triste role dans la Revolution, mérite, par la sagacité supérieure dont il fit preuve dans l’étude du droit, d’étre appelé le nouveau Papinien, etc. Un tableau du mouvement intellectuel du temps serait tres incomplet, sion n’yfaisaitpas une place aux jurisconsultes. if n’y a pas de doute sur ce point. Mais il est bon de remarquer que quelques-uns méme de ces noms manqueraient ä l’histoire de la littérature. 1 oullier joint å la lucidité de Pothier, qu’il semble avoir pris pour modele, un style précis, elegant, varié, chaleureux au besoin, qui le rapproche des grands jurisconsultes romains. Les discours préliminaires de Portal i s sur le Code civil, les divers discours qu’il pro-non?a au sujet du Concordat, nous semblent devoir étre placés au premier rang des æuvres de ce siécle, méme en ne les considérant que comme des ouvrages littéraires. Littébatube. — Si la philosophie était entravée dans son développement par un pouvoir ombrageux, cette gene était bien plus nuisible encore å la littérature ; la littérature imperiale s’est rarement élevée au-dessus du médiocre (1). La France peut sans doute s’enorgueillir de deux noms qui suffiraient å, illustrer une génération. Mais Chateaubriand et M"ie de Staél étaient les aclversaires de Napoléon, et de plus se déta- (1) Napoléon s’intéressait cependant aux travaux de l’Académie fran<;aise; il voulait qu’on achevåt les travaux du Dictionnaire. Ces travaux avaient été brusquement interrompus par la Revolution, mais heureusement l’abbé Morellet avait sauvé chez lui les archives, les titres et le manuscrit du Dictionnaire, qu’il conserva jusqu’en 1803.