Napoleon 1er Et Son Temps

CHATEAUBRIAND. — Mme DE STÄEL. — DELILLE. IO o o chaient complétement des autres littérateurs de léur temps. Ils étaient les precurseurs et furent bientot les chefs d’une littérature nouvelle. Cette nouveauté plaisait au public, fatigué de voir passer indéfiniment devant lui les pales copies d un faux classique. Lorsque Chateaubriand publiason roman dMtato, en 1801, eet ouvrage excita une Fig. 245. — Talma. Fortalt print par Gérard. admiration presque universelle. Le succes de René (1805) fat plus grand, enoore. Cette courte nouvelle peignait, avec talent, la maladie morale qui commen<?ait å, étre la ma-ladie du siécle; cette mélancolie plus ou moins justifiée qui détend tous les ressorts de l’åme et se complait en elle-méme. René aurait obtenu moins cl’admiration, si 1 on eüt plus généralcment connu en France le Werther de Gæthe, dont Rene n’est en somme qu’une repetition affaiblie et parfois prétentieuse. La publioation du Gerne du christianisme dont Atala et René n étaient, dans 1 espiit de 1 auteui, quc des. épi sodes détachés, fut un veritable événement. En présence dece succes, Chateaubriand, voulant mettre en æuvre, plus complétement que dans Atala et Rene, les théones lit-