ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
614 NAPOLEON Ier. pente de la Halle au blé, élevée par Ro ubo, ayant été brulée en 1802, Bellanger proposa de la remplacer par une coupole en fer, et excécuta, en 1812, cette construction, qui parut, comme celle qu’elle remplagait, un chef-d’æuvre d’habileté technique et de hardiesse. Prony s’occupait, de 1810 å 1814, de l’assainissement des Marais Pontinset écrivait å ce sujet un. ouwage qui est resté un modele, oü il prouvait que la plus grande partie de ces maréeages pestilentiels pouvait étre rendue å la salubrité et å la culture. Physique. — La physique était des lors si intimement unie aux mathématiques, que la section de physique générale å l’Institut fut comprise, non dans la subdivision des Sciences physiques, mais dans celle des Sciences mathématiques, les phénoménes de la chaleur et de la lumiére étant surtout étendus par la géométrie et le calcul. — Joseph Fourier, qui fut, comme Laplace, Lagrange, Biot, et bien d’autres, comme aurait pu l’étre Arago, mernbre de 1’Académie des Sciences et de 1’Académie frangaise, trouvait le temps, au milieu de ses fonetions de conseiller d’État, puis de préfet de l’Isére, qu’il remplissait avec le zéle le plus éclairé, de composer deux mémoires (1807) qui servirent de base ii sa Théorie analylique de la chaleur. Dans la théorie de la lumiére, l’officier du génie Malus publiait son Traité d'optique analytique, sa Théorie de la double diffrac-tion (1808), et s’immortalisait par sa découverte de la polarisation de la lumiére. Ses tra-vaux out préparé ceux de Fresnel, qui publiait son premier mémoire en 1815. Mais le grand fait du siécle fut la découverte de l’électricité dynamique, qui a pro-duit tant de merveilles et qui en produira encore bien d’autres. Ce fut dans les premiers jours de jan vier 1800, date ä jamais mémorable dans l’histoire des Sciences et méme dans l’histoire de l’humanité, que Volta constitua définitivement sa pile (1), machine qui permettait d’accumuler l’électricité et de créer å volonté les courants électriques. Pour Volta, l’électricité ne se développait que par le contact, et il ne tenait pas compte de l’altération des divers éléments de son appareil. Il adressa sa découverte au président de 1’Académie de Londres, Joseph Banks, et des l’année méme, Nicholson, Carlisle, Humphi-y Davy appliquaient la nouvelle invention å la décomposition chi-mique des corps. A la fin de cette année, Volta se rendit å Paris et fut accueilli avec les témoignages de la plus haute estime par le Premier Consul. L’Institut consacra deux de ses séances å examiner l’appareil. Napoléon, qui assistait avec ses collégues ä la se-conde de ces séances, fut saisi d’admiration, suggéra des expériences nouvelles et proposa, en qualité de membre de l’Institut, que la section des Sciences décernåt å l’illustre savant une médaille d’or. Cette médaille portait pour inscription : « A Volta. Séance du 11 frimaire an IX. » Le méme jour, Volta recevait 6.000 francs pour ses frais de route. Le professeur de Pavie, nous dit Arago dans son éloge de Volta, était devenu pour Napoléon le type du génie. Aussi le vit-on, coup sur coup, décoré des croix de la Légion d’honneur et de la Couronne de fer, nommé membre de la Consulte italienne, élevé å la dignité de comte et å celle de sénateur du royaume lombard. Quand l’Institut italien se préséntait au palais, si Volta par hasard ne se trouvait pas sur les premiers rangs, les brusques questions :« Oü est Volta ? Serait-il malade ? Pourquoi n’est-il pas venu ?» montraient avec trop d’évidence, peut-étre, qu’aux yeux du souverain, les autres (1) L’appareil de Volta re?nt le nom de pile, å cause de sa forme.