ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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618 NAPOLEON Ier. ses autres collaborateurs, il faut citer son frére Frédébic Cuvier. Mais un seul pou-vait étre considéré comme son rival. G-eoffroy-Étienne Saint-Hilaire (1772-1844), déjå professeur au Muséum en 1793, avait contribuéå y appeler Cuvier. En 1797, il avait suivi Bonaparte en Egypte, et, aprés la perte de notre conquéte, il nous avait conservé, par son énergie, les collections scientifiques que les Anglais voulaient nous enlever. Envoyé en Portugal, en 1807, pour explorer, au profit de la France, les riches collections de ce pays, il enrichit, par de ju-dicieux échanges, les deux pays å la fois, et sut mériter la reconnaissance des Portugals. En 1815, il travaillait encore avec Cuvier; mais déjå on pouvait apercevoir dans ses divers Mémoires les idées qui devaient se développer plus tardet amener une écla-tante rupture scientifique entre les deux illustres savants. Tandis que Cuvier, sans nier l’unité du plan primitif des choses, cherchait surtout, pour établir ses classifica-tions, ä determiner les différences des étres, Geoffroy Saint-Hilaire, poursuivant l’idée de l’unité de composition de la nature, appuyait sur les analogies entre les animaux et étudiait les types de transition d’une classe å l’autre. Des idées autrement hardies étaient émises, vers le méme temps, dans la Philosophie zoologique de Lamarck (1809), un des ouvrages les plus originaux et les plus profonds de ce siécle, mais dont l’importance n’a été comprise que plus tard. Cet ouvrage y abordait de front, avec une rare vigueur d’esprit, mais une imagination parfois chimé-rique, tous les problémes généraux de la science. Poussant plus loin que Geoffroy Saint-Hilaire les notions d’unité et de coordination des étres, il exposaib déjå, plusieurs des idées qui ont fait la célébrité de Darwin. Lamarck s’était fait un nom parmi les bota-nistespar sa Flore frangaise, lorsqu’il fut chargé, en 1793, å. la reorganisation du Muséum, de la chaire des vers et insectes. Ce genre d’études lui était complétement étranger. Mais, en quelques années, il devenait un zoologiste éminent, et son Systeme des animaux sans vert'ehres (1801), qui devint (1805-1808) son Histoire naturelle des animaux sans vertébres, ses Recherches sur Vorganisation des corps vivants (1802), le rendaient bientot illustre. Lamarck, qui avait la vue affaiblie, des 1796, devint, sur la fin de sa vie, complétement aveugle. Cette infirmité n’interrompit pas ses travaux scientifiques, mais l’empécha de participer å l’organisation des collections du Muséum, travail qui fait autant d’honneur å, Geoffroy Saint-Hilaire et ä Cuvier, et leur mérite autant de reconnaissance que leurs découvertes. Aprés ces grands noins, d’autres encore ne doivent pas étre oubliés. Levaillant continuait ses publications sur les oiseaux de l’Afrique et de l’Amérique. Latbeille , dans sa trop grande modestie, consacra une bonne partie de son temps ä servir de col-laborateur å Cuvier, Lamarck, Humboldt, qui fut presque un savant frangais; mais il s’est placé cependant au premier rang par ses travaux sur l’histoire naturelle des insectes. Cen’était pas par la modestie que se distinguait Lacépéde, et son style, qui reste déclamatoire jusque dans les descriptions anatomiques d’animaux secondaires, suffirait ä le prouver. Il eut de son vivant une renommée supérieure ä son mérite; mais on l’a trop abaissé depuis. Il s’était fait connaitre comme musicien et romancier, en méme temps qu’ilpoursuivait ses etudes de naturaliste; sur la fin de sa vie, il écrivait une His-