Napoleon 1er Et Son Temps
Forfatter: Roger Peyre
År: 1888
Sider: 885
UDK: 910
Editor Firmin-Didot et Cie
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NAPOLEON I01'.
la Oristallographie; son Traité de minéralogie (1808) est longtemps resté classique. Na-poléou, qui avait pour lui la pins haute estime, le nomma chanoinehonoraire de Notre-Dame, lors du rétablissement du culte. La reputation d’Haiiy était européenne. En 1814, les souverains étrangers vinrent le visiter. Des princes de la famille impériale russe et un prince de Danemark suivirent ses cours, qu’il faisait avec une clarté et une élégance remarquable. La minéralogie, comme la paléontologie, préparérent les progrés si rapides que devait faire la géologie, aprés 1815. Les deux principaux systémes géo-logiques, le Vulcanisme ou Plutonisme et le Neptunisme, l’un qui attribue toutes les formations terrestres ä l’action du feu, l’autre å l’action de l’eau, avaient été constitués, le premier, par Hutton (1726-1797); lesecond, par Werner (1775-1817); il appartenait aux savants modernes de les concilier. Les études de Bamond sur les Pyrénées, de I)olomi eu sur les Alpes, devaient contribuer å amener ce resultat.
Médecine et Chirurgie (1).— Dans la médecine, Babthez (1734-1806), repré-sentait encore d’une fagon éminente l’école du dix-huitiéme siécle. Bboüssais publia, en 1808, son Traité desphlegmasies chroniques. Il n’avait pas encore imaginé son systéme, qui devait amener tant de désastres et compromeitre la santé de plusieurs générations.
Il reste en somme bien loin de Bichat (1771-1802), éléve d’Antoine Petit et de Corvisart, un des plus beaux génies de la France. Son ouvrage Capital est son Anatomie générale. Bordeu avait affirmé que dans chacun de nos organes les propriétés vitales se spécialisent, qu’ils ont une vie propre å coté de leur vie commune; Biohat déter-mina par l’expérimentation. directe, les differences que présentent les propriétés vitales dans les di vers tissus relativement å leur nature, å leur mode, å leur intensité. En Harmonie avec leurs fonetions, elles sont la source de leurs actes physiologiques, de leurs sympathies, de leurs lésions pathologiques, des symptomes par lesquels elles les mani-festent. Il fut le veritable créateur de l’anatomie et de la physiologie des tissus.
Corvisart (1755-1821), clinicien de premier ordre, vulgarisa et perfeetionna la mé-thode de la percussion thoracique, qu’un modeste praticien allemand, Avenbruger, avait déja indiquée avec précision dans un ouvrage écrit en latin, que Corvisart traduisit. II cultiva l’anatomie pathologique avec grand succes, mais il disait avec raison : « Le but désirable, le but unique méme de la médecine pratique doit étre non pas de rechercher, par une stérile curiosité, ce que les cadavres peuvent offrir de singulier, mais de s’efforcer de reconnaitre les maladies ä des signes certains, å des symptomes constants. » (Essais sur les maladies de cæur.) On oublie peut-étre unpeu aujourd’hui que la science n’est pas tout dans un médecin, il lui faut surtout le coup d’æil et l’expérience. Le médecin au lit d’un malade est comme un général devant l’ennemi. On peut étre un harmoniste mathématique de premiere force et incapable de joner bien un morceau de musique.
Laennec porta presque å la perfeetion la méthode de l’auscultation; son traité sur
(1) Histoire de la médecine et histom de la Chirurgie, par Boyer, dans le Dictionnaire encyclopédique des Sciences médicales, composé sous la direction des docteurs Dechambre et Lereboullet (Asselin et Houzeau, éditeurs). Article A natomie, par Dechambre et Lereboullet, dans le méme dictionnaire. Ces deux articles mériteraieut d’étre développés, pour former des puvrages distinets. — Guardia, Histoire de la mé-decine.