Napoleon 1er Et Son Temps
Forfatter: Roger Peyre
År: 1888
Sider: 885
UDK: 910
Editor Firmin-Didot et Cie
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NAPOLEON Ier.
J. Guérin, ait eu moins de succes auprés de ses contemporains que la plupart des peintres que nous venons de citer. Cependant la miniature n’avait eu ni ne devait retrouver la puissance qui se montre dans les portraits de Kléber et de Bonaparte dont nous donnons la gravure. Elle semble, dans ces æuvres, s’élever au-dessus d’elle-méme et atteindre la valeur d’expression et de style des portraits å l’huile.
Les autres genres secondaires étaient également représentés : le pastel, par Mme Vincent, par Boze et par Callet (1); l’aquarelle, par Ch. Cicéri, Attaque de Vienne en 1805, å Versailles, et Bagetti dont on voit également ä Versailles de nombreuses aquarelles militaires; la gouache, par Valbnciennes et par Prévost.
Prévost est plus connu dans un genre de peinture bien différent et dont il peut étre considéré, avec Fülton, comme l’inventeur, tant il le perfectionna : le panorama. Prévost ne peut étre oublié dans l’histoire de notre armée, å, cause des sujets qu’il a choisis. Il peignit, sur des toilesayant 120 metres de développement circulaire, le Camp de Boulogne, l'Entrevue de Tilsit, la Bataille de Wagram. Mais il comprit que le panorama convient surtout ä la représentati on. des villes et des paysages. Des vues de Paris, de Korne, de Naples, Amsterdam, Anvers, Londres, Jérusalem, Athenes, portérent presque du premier coup le panorama å sa perfection. David disait ii ses éléves en visitant les premiers panoramas de Prévost : « C’est ici, Messieurs, qu’il faut venir étudier la nature. » La peinture de décoration théåtrale n’avait pas dégénéré depuis Servandoni. Charles Cicéri (1782-1868) était nommé å vingt-huit ans peintre et décorateur en chef de l’Opéra. Il fit entre autres, sous l’Empire, les clécorations de la Vestale, A'Armide, A'Achille d Scyros. Il y eut pour émules Bouton, Daguerre, Jean Alaux.
Dessinateurs et Graveurs. — Le panorama et la peinture tliéatrale, aussi conscieneieusement comprises, étaient de nature å répandre 1c goüt des arts; il en était de méme des livres å figures et des estampes, dont la vogue était croissante; aussi les dessinateurs étaient-ils nombreux. Les peintres les plus célébres y pre-naient rang, et l’on aurait une idée incompléte du talent de Prud’hon, si l’on ne connaissait tons ses dessins allégoriques et mythologiques; on n’apprécierait pas ce qu’il y avait de délicatesse et de sentiment dans l’imagination parfois trop litté-raire en tant que peintre de Girodet, si l’on n’avait vu ses nombreuses composi-tions inspirées d’Anacréon, de Virgile (2), de Racine, d’Eschyle, Sophocle, Sapho, etc. Isabey, Boilly, Swebach, C able Vernet sont aussi connus comme dessinateurs que comme peintres. Moreau, Saint-Aubin, Boissieu, Duplessis-Bektaux con-tinuaient la tradition du dix-huitiéme siécle, en la modifiant habilement suivant le goüt du jour, conservant toute l’activité de leur crayon et de leur burin et main-tenant dignement leur place parmi les dessinateurs comme parmi les graveurs (3).
(1) Callet, connu d’ailleurs par ses grandes peintures å l’huile, se servait du pastel, qui jusqu’alors avait été consacré au portrait, pour traiter des compositions importantes. En 1812 il exposait quatre pasteis, représentant la Prise d’Plm, l’Entrée de Napoleon d Varsovie, la Famille de Coriolan, Achille chez Nicom'ede.
(2) Cinquante sur Anacréon, deux cent cinquante sur Virgile.
(3) Henri Delaborde, la Gravure. — Gerspach, les Procédés de la gravure, dans la B'Miotli'eque de