DESSINATEURS. — GRAVEURS. — BEBVIC. — TARDIEU. 653
On a remarqué que, le plus souvent, chaque grande école de peinture avait provo-qué la formation d’une école de graveurs : Raphael, Poussin, Rubens. Il en fut de méme, dans line certaine mesure, de l’école de David. La gravure frangaise, qui avait maintenu sa supériorité pendant le dix-huitiéme siécle, devait se rattacher ä la réforme de David, plus par le sujet que par la maniére, et devait conserver son on'ginalité. L’influence de David, qui ne s’exagéra point, fut certainement bonne et tendit å mainte-nir dans nos graveurs le goüt des qualités sérieuses, au moment ou les succes de l’école
Fig. 278. — Paysage. Tableau de de Marne. Au musée du Louvre.
anglaise qui s’était formée avec Woollet pouvait les entrainer dans une recherche du pittoresque et des effets de detail. Massard le pére (1740-1822), qui gravait la Mort de Socrate de David, conservait cependant ses hautes qualités de graveur coloriste, qui avaient fait sa reputation dans ses planches d’aprés Van Dyck et Grenze. Boucher-Desnoyers (1779-1815) reprenait, d’une maniére un peu froide, les nobles traditions des grands artistes francais du dix-septiéme siécle. Il établis-sait sa reputation par sa gravure de la Belle Jardiniere (1804). Abraham Giraudet
l'Enseignement des beatix-arts, publiée sous la direction de M. Jules Comte; Quantin, éditeur. — Du-piessis, Histoire de la gravure.