MÉDAILLES. — MOSAIQUE. — TAPISSERIE. — CÉRAMIQUE. 659
de l’Opéra, si brillantes et si décoratives, avec les ouvrages cités plus haut. Ces ænvres, ternes et froides, confondent les conditions propres de la niosaique avec celles de la peinture.
T apisseries. — C’est aussi le défaut de la méthode suivie alors pour les tapis-series des Gobelins. Ce n’est pas que l’habileté de nos artistes tapissiers eüt dimi-nué, il suffit de citer Bonaparte pardonnant aux revoltes du Caire, qui témoigne d’une rare habileté d’exécution; mais, depuis la fin du dix-huitiéme siécle, on. se préoccupait exclusivement d’imiter avec les fils toutes les délicatesses d’un tableau. La fabrique des Gobelins doit cependant beaucoup å l’époque napoléonienne. Elle était
Fig. 283. — Vue du chåteau de Meudon, prise du coté de la principale entrée. Gravi par Dubois.
tombée en décadence pendant la Révolution, et son budget était réduit aux ex-pédients, lorsque Chaptal la releva.
Céramique. — La fabrique de Sévres qui, å la fin da Directoire, touchait å la ruine, se releva aussi å partir du Consulat et redevint tres florissante (1). Parmi les piéces les plus remarquables exécutées alors, nous citerons le vase ou est représentée la féte célébrée å Paris pour la réception des æuvres d’art venues d’Italie, et surtout la Tabin des maréchaux, ou, sur un émail de Sévres, Isabey a représenté Napoleon et ses plus célébres lieutenants. Outre Isabey, la manufacture de Sévres comp-tait parmi ses artistes Swebach, Parant et Jacques Lagrenée le jeune (1740-1821), qui s’était fait connaitre aussi comme peintre d’histoire (2). Elle s’était
(1) Voir un article de M. Édouard Garnier dans la Gazette des Beaux-Arts, du Ier octobre 1887.
(2) Lagrenée s’occupa aussi de peinture sur verre et inventa un procédé pour exécuter en incrnsta-tions sur xnarbre toutes sortes de dessins. Ou cite surtout de lui la table représentant Napoléon cou-