ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
G 64 NAPOLEON Ier. étoffe n’étaient pas pour cela abandonnées, comme le montrent les nombreuses toiles å dessins historiés qui avaient alors grand succes, surtout ceux de la fabrique de Jouy, qui s’était attaché des peintres de talent, tels que Lagrenée le fils, et pour lesquelles les plus grands artistes du temps donnérent quelquefois des modéles. La plus célébre maison d’ébénisterie était alors la maison de Jacob Desmalter, rue Meslée, puis rue des Vinaigriers, déjå connue sous Louis XVI. C’est elle qui exécuta l’ameublement des Tuileries aprés avoir fait les meubles destinés å la Convention. Les objets les plus remarquables sortis de ses ateliers sont l’armoire å bijoux de Marie-Louise, la grande vitrine du Cabinet des Antiques å la Bibliothéque nationale, le bane d’ænvre de l’église Saint-Xicolas des Champs. L’æuvre la plus originale exécutée par Jacob Desmalter fut l’ameublement fait pour Denon, d’aprés ses propres dessins, dans le style egyptien. le plus riche. « La plus importante de ces piéces était un lit soutenu par quatre pattes de lion et dont les trois faces étaient inerustées de bas-reliefs d’argent, représentant : å gauche, la figure d’Isis, placée au-dessus d’un hémicycle dentelé; sur le devant, treize figures agenouillées; dans le troisiéme cöte et aux angles, des tetes d’Uréus en aeajou avec des appliques d’argent (1). ». Desmalter recevait des commandes de presque toute l’Europe, L’empereur de Russie le chargea d'une partie de l’ameublement de l’Ermitage. Malgré le talent réel que montra Desmalter, 011 peut regretter que le gouvernement de Napoléon n’ait pas su utiliser celui du célébre Ribsener, le grand ébéniste de Louis XVI, qui mourut presque sans fortune, å l’åge de soixante-onze ans, en 1806. Le tabletter Biennais était ä peu pres seul å partager la vogue. Le Musée Carnavalet posséde le nécessaire qu’il avait fait pour Napoléon et que le général Bertrand a légué å la ville de Paris. L’orfévberie. — La Bijouterie. — La mode. — Mais Biennais était surtout un orfévre, et ce fut lui qui exécuta, d’aprés les dessins de Percier, les poignées des sa-bres et des épées droites destinées å l’Empereur. Il est souvent difficile de décider si tel ou tel objet appartient å l’orfévrerie ou å l’art de l’ébéniste. Les deux plus grands orfévres du temps, Thomire et Odiot, furent chargés, avec le modeleur Radiguet, d’exéouter, d’aprés les dessins de Prudhon, le berceau du roi de Eome, conservé aujour-d’hui au trésor impérial de Vienne. On y voit le fleuve lé Tibre et le Génie du com-merce confiant le jeune prince å la Nymphe de la Seine; au-dessus, la Victoire étendles bras pour le couronner; å la base, veille l’aigle imperiale. Thomire et Odiot sont de veritables artistes et doivent compter parmi les meilleurs orfévres, ciseleurs, bronziers. Leur beau travail supporte la comparaison avec ce qui nous reste du temps de Louis XIV. Leur æuvre principale n’existe plus aujourd’hui. La ville de Paris leur avait confié l’exécution, d’aprés les dessins de Prud’hon, d’une Psyché et d’une toilette en argent doré qu’elle offrit å Marie-Louise, lors de son entrée dans la capitale. Ces cliefs-d’æuvre furent transportés å Parme, en 1815, et fondus lors d’une épidémie. On ne les connait plus que par les dessins originaux conservés par Eudoxe Marcille. Parmi les autres beaux travaux d’orfévrerie du temps, il faut citer les objets destinés (1) A. de Champeaux, le Meuble,