■MOBILIEB. — DESMALTER. — ORFÉVRERIE. — THOMIRE. 668
élégant ä la fois. Les procédés mémes de ]a fabrication étaient en déca-dence. Mais il faut reconnaitre que le style Empire eut ä peine le temps de se constituer complétement. D’au-tre part, de méme que le théåtre class.ique, il souffre difficilement la médiocrité. Enfin, comme il néglige l’agrément du détail, il Importe de le juger, non d’aprés un seul meuble, mais d’aprés un effet d’ensemble, et l’on reconnaitra alors tout ce qu’il avait de noble simplicité et de sévére élégance, et les heureuses imitations qui furent faites des formes de l’an-cienne Égypte et de l’ancienne Rome. Ce qu’on peut surtout reprocher å l’art du mobilier de ce temps, c’est l’uniformité. Mais nos ébénistes et nos tapissiers n’ont pas complétement oublié la tradition de leurs devan-ciers et savent varier souvent par des détails spirituels et gracieux la trop grande raideur des lignes géné-rales. L’art décoratif, comme l’art de l’ébéniste, a produit en son genre des ceuvres parfaites. On peut en juger par les fragments de la déco-ration de la salle des Tuileries et par les meubles exécutés d’aprés les dessins de Prud’Iion, dont nous donnons. les gravures. En tout cas, les meubles de vrai style Empire sont bien supérieurs å ceux de la période qui a suivi.
Une invention recente, le papier peint, était venue domier aux f ortunes les plus médiocres le moyen de cou-vrir agréablement leurs murs. De véritables artistes ne dédaignaient
Fig. 286. — Berceau du roi de Rome, d’aprés le dessin de Prud’hon.
pas de donner des dessins pour ces
tapisseries nouvelles, ou l’on recherchait souvent les grands sujets. Les tentures en