Napoleon 1er Et Son Temps
Forfatter: Roger Peyre
År: 1888
Sider: 885
UDK: 910
Editor Firmin-Didot et Cie
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NAPOLEON Ier.
geaient des diamants ä poignées. Plus tard, le Régent fut découvert dans uu ca-baret. Il reparut pour la premiere fois, dans une cérémonie publique, å l’épée du Premier Consul. On était loin d’avoir tout retrouvé. Napoleon voulut reconstituer l’ancien trésor royal dans sa richesse primitive, et, en 1811, il promulguait un. décret ten-dant å affecter six millions a l’achat de pierres précieuses pour la Couronne. Dans ces six millions ne sont pas compris les joyaux qu’il avait achetés sur sa cassette particuliére. Lorsque Marie-Louise partit pour Biois, en 1814, elle emporta les diamants particuliers de l’Einpereur, representant uns valeur de GOO.000 fiancs. L cm-pereur d’Autriche, Frangois Ier, les rendit plus tard, non ä Napoléon dont ils étaient cependant la propriété privée, mais au roi Louis XVIII (1).
Lesbijouxdu temps de l’Empire prennent principalement pour modéles les bijoux que l’on découvre dans les fouilles de Pompsi, et se plaisent aussi å imiter les Étius-ques et les Égyptiens. Les modes, meins excentriques et plus réservées que sous le Directoire, avaient conservé lesmémes lignes générales et cherchaient ;i se rappi ochei de l’antique. Il n’y a rien qui paraisse vieux et ridicule comme les modes de la veille; mais depuis que de nombreuses années nous ont séparés des tailles courtes, des lon-gaes tuuiques et des coiffures ä la Titus, il semblc que ces costumes en valent bien d’autres, du moins pour les costumes d’intérieur et les costumes de fétes. Nous ne défendrons pas les extravagances des merveilleuses, ni méme Jes turbans de Mme de Staél. Mais il suffit de regarder des portraits de Gérard, pour reconnattre que les modes qui ont suivi auraient tort de se moquer des costumes de l’Empire; elles ont été en général beaucoup plus compliquées, sans étre plus gracieuses. Les uniformes civils et militaires méritent surtout d’occuper l’attention; les modéles de plusieuis d’entre eux furent dessinés par David; les Bijoutiers, comme les orfévres, travaillent d’aprés les dessins de Percier et de Fontaine. Ces deux architectes furent égalemcnt les directeurs des décorations do l’Opéra.
Musique. — Art dramåtique. —Napoléon avait tenu ä relever l’Opéra, ruinépar la Revolution (2). Il aimait la musique, comme l’aiment les Italiens; mais la musique sérieuse et dramatique avait ses prédilections. Il a eu sur la musique de son temps une influence notable, directe, qui n’a pas toujours été remarquée. Il a plus d’une fois force la main ä l’administration de l’Opéra, pour lui faire joner des æuvres qui représentaient alors la musique de l’&venir. Comme les philosophes anciens, et comme les assemblées de la Kévolution, il attribuait å la musique une grande influence morale, et il croyait du devoir da gouvernement de s’en occuper. Il écrivait, le 8 ther-midor an V (G juillet 1797), aux inspecteurs du Conservatoire de musique de Paris : « De tous les beaux-arts, la musique est celui qui a le plus d’influence sur les passions, celui que le législateur doit le plus encourager. Un morceau de musique morale fait de main de maitre touche immanquablement le sentiment, et a beaucoup
(1) G. Bapst, fes Diamants de lo. Couronne. .
C2) Fétis, continué par Pougin, Dictionnaire biographique des musicens. — Henri Lavoix, ID de la musique (dans la Bibliothique de Venseignement des bewarts). - Chonquet, Histowe de la mus,que draniatique en France.