MUSIQUE INSTRUMENTALE. — CHANTEURS.
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appelaient le premier musicien de son temps. L’enseignement pratique y était å la hauteur de l’enseignement théorique.
D’ailleurs, Paris était alors aussi remarquable qn’il le fut jamais par une reunion de Chanteurs et d’iNSTRUMENTiSTES hors ligne, la plupart frangais, mais auxquels ve-naient se joindre toutes les célébrités de l’Europe. Pour les instrumentistes, l’école frangaise de violon est de beaucoup au premier rang avec Rode, Baillot, Kreutzer,
Gaviniés, Lafond, et une femme, Mme Laduener. Avant tout, l’expression, la largeur du style, la pureté de son sont observées, et les artistes franjais, sans cher-cher les difficultés,lorsqu’elles sont inutiles, se montrent aussi capables que les Italiens de les exécuter. Les concerts de ce temps étaient fort remarquables, nombreux et suivis. Outre les violonistes dont nous venons de parler, on y applaudissait les pianistes Louis-Adam Kal-BRENNER, PLEYEL, StEI-belt, Reiciia; les harpis-tes M"’ Molinos et Rousseau ; les cornistes Punto et Duvebnoy, le basson De-vienne, auteur de l’opéra-comique des Visitandines, eto. Les chanteurs n’étaient pas moins remarquables; il
Fig. 290. — Le Roi de Home.
Dessin de Prud’hon. (Phot, de Braun.)
suffit de citer, pour les concerts : G arat, M,ne Barbier; pour l’Opéra : Dufresne, Lays, Roland, Derivis, Ciiéron, Nourrit le pére, Mmes Maillard et Branchu; pour le Théåtre Italien : Manuel Garcia, Mmes Barilli et Grassini. La troupe de l’Opéra-Comique les surpasse avec Elleviou, Martin, Solte, Gaveaux, Chenard, Gavaudan, Hüet, Mme9 Saint-Aubin, Gonthier, Dugazon, Boulanger (1).
Mais quelque remarquable que fut alors l’exécution musicale, les comédiens l’em-portaient de beaucoup sur les chanteurs. Le Théåtre-Frangais est incomparable dans la tragédie. Talma vient de faire une revolution et trouve des acteurs dignes de
(1) L’art de la danse se maintenait au point oii l’avait porté le premier Vestris, par son fils (1760-1842) qui ne quitta l’Opéra qu’en 1818, par Dupont Gosselin, par Mm“ Gardel, Chevigny, Bigottini qui exécutaient les compositions chorégraphiques de Milon et de Gardel.