ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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676 NAPOLEON I« Le 21 octobre 1806, le cabinet de Londres, confirmant et éten-dant les décrets de 1803, de 1804 et de 1805, interdisait aux neutres tout commerce de Brest aux bouches de l’Elbe, et déclarait ainsi la France en état de blocus, blocus purement fictif, puisque l’An-gleterre, ni mtme aucune puissance, n’aurait eu assez de vaisseaux pour garder une pareille étendue de cötes; blocus sur le papier, aussi facile å décréter que difficile å, faire respecter. Un mois aprés Napoléon était å Berlin, au faite de sa puissance et de sa gloire. Mais il n’oubliait pas que c’était l’Angleterre qu’il poursuivait å travers toutes ses victoires. Il avait déjå dit: « Je vais reconquérir les colonies par la terre; si les Anglais veulent fermer l’Océan, je veux leur fermer la mer par ]a terre. » Aprés léna, il crut le moment venu de realiser son projet de « dominer la mer par la terre », d’organiser ce blocus Continental, dont l’idée s’était déjå présentée ä lui dans toute son étendue dés le temps du Consulat, et, retournant contre l’Angleterre, comme il l’avait dit alors au Conseil d’État, l’Acte de navigation de Cromwell, il promulgua å Berlin méme le célébre décret du 21 novembre 1806 : « Considérant que l’Angl'eterre n’admet pas lo droit des gens suivi universellement par tons lespeuples polices...; qu’elle déclare bloquées des places devant lesquelles elle n’a pas méme un seul båtiment de guerre, quoiqu’une place ne soit bloquée que quand elle est tellement investie qu’on ne puisse tenter d’en approcher sans un danger imminent; qu’elle déclare méme en état de blocus des lieux que toutes ses forces réunies seraient incapables de bioquer, des cötes entiéres et tout un empire; que eet abus monstrueux du droit des gens n’a d’autre but que d’empécher les Communications entre les peuples, et d’élever le commerce et l’industrie de l’Angleterre sur la ruine de l’industrie et du commerce du continent; que, tel étant le but évident de l’Angleterre, quiconque fait sur le continent le commerce des marchandises anglaises favorise par lå. ses desseins et s’en rend complice; que cette conduite de l’Angleterre, digne en tout des premiers åges de la barbarie, a profité å cette puissance au détriment de toutes les autres; qu’il est de droit naturel d’opposer ä l’ennemi les armes dont il se seit et de le combattre de la méme maniére qu’il combat, lorsqu’il méconnalt toutes les idées de justice et tous les seiitiments libéraux, resultat de la civilisation parmi les bommes. « Nous avons resolu d’appliquer å l’Angleterre les nsages qu’elle a consacrés dans sa Icgislation maritime... « Nous avons en conséquence décrété et décrétons ce qui suit: « Art. 1er. Les Iles-Britanniques sont déclarées en état de blocus.