DÉCRET DE MILAN. — CONTREBANDE. — HELGOLAND. Ö79
d’un vaisseau anglais, ou se sera soumis å un voyage en Angleterre, ou aura payé une imposition quelconque au gouvernement anglais, est, par cela seul, déclaré dénatio-nalisé, a perdu la garantie de son pavillon, et est devenu propriété anglaise.
« Art. 2. Soit que lesdits båtiments, ainsi dénationalisés par les mesures arbitraires clu gouvernement anglais, entrent dans nos ports ou dans ceux de nos alliés, soit qu’ils tombent au pouvoir de nos vaisseaux de guerre ou de nos corsaires, ils seront déclarés de bonne et valable prise.
« Art. 3. Les Ues-Britanniques sont déclarées en état de blocus sur mor comme sur terre. »
Fig. 291. — Suite de la gravure précédente.
C’était une vraie guerre, mais une guerre d’un nouveau genre, que Napoléon soutenait contre 1’Angleterre et qu’il allait poursuivre pendant tout son régne avec une vigueur infatigable. Cette guerre avait ses violences, et la violence appelle la fraude. C’est contre la fraude que Napoléon allait lutter; m.ais le vainqueur de l’Autriche et de la Prusse, le rival de 1’Angleterre, sera tenu en échec par des con-trebandiers! Malgré tant de décrets de prohibition, l’Europe était inondée de marchandises anglaises.
Leur principal entrepot était Helgoland. Cet i-lot rocheux est divisé en partie basse ou les navires peuvent aborder, et en partie haute avec laquelle on ne pouvait