ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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698 NAPOLEON Ier. parce qu’elle comptait ä l’occasion sur son armée; qu’elle ne favorisait l’entreprise d’Espagne que dans l’espérance de voir 200.000 Frangais périr dans la Péninsule; que l’intérét de la dynastie napoléonienne demandait que la Russie fut repoussée le plus loin possible vers l’est; que le démembrement de la Pologne avait été la honte de l’ancienne dynastie et que son rétablissement était nécessaire ;i la grandeur de la France et å la sécurité de l’Europe. Or le prince Kourakine avait su se procurer une copie de ce mémoire et l’avait adressé ä l’empereur Alexandre (mårs 1809) en lui faisant observer combien il était dangereux pour la Russie de permettre la iuine de l’Autriche. Alexandre s’en était souvenu dans la Campagne de 1809. » (Kambaud, Histoire de la Russie.') Malgré les conseils de Talleyrand et de Duroc Napoleon, qui con-sentait å ne pas rétablir le royaume de Pologne, refusait toute décla-ration officielle å ce sujet, et déjå Poniatowski avait pris le titre de « commandant de 1’armée polonaise >), répondant aux plaintes d’A-lexandre que « l’Empereur des Frangais était bien libre de donner des noms aux corps qui étaient sous ses ordres ». Le traité de Vienne, en accordant 400.000 arnes a la Russie, accor-dait 1.500.000 habitants au grand-cluché de Varsovie. Les annexions cle 1810 nienagaient la suprématie de la Russie dans la Baltique. Le grand-due d’Oldenbourg, dépouillé par le sénatus-consulte du 13 décembre, était beau-frére du Czar, et il n avait pas accepté Erfurt, que Napoléon lui offrait å la place de son duché. Avant la fin du mois un ukase d’Alexandre permit l’introduction des denrées coloniales sous pavillon neutre et proscrivit l’importation des objets de luxe de tons pays, entre autres les porcelaines, les bronzes, les soie-ries, les rubans, les broderies, et frappa les vins de droits considérables. Cette mesure, officiellement destinée å empéeher la sortie du numé-raire, était dirigée en réalité contre le commerce fran^ais. « J’aimerais mieux recevoir un soufflet sur la joue, » dit Napoléon quand il en eut connaissance. Pendant l’année 1811 les deux cabinets ne firent qu’échanger des notes et des ré-clamations, surtout au sujet du blocus et de l’affaire d’Oldenbourg. Des deux cåtés on faisait des préparatifs militaires. Alexandre rappelait des troupes du Danube, Napoléon en rappelait d’Espagne. En méme temps, Napoléon faisait publier dans les journaux des articles pour démontrer que « l’Europe se trouvait forcément en train de de-venir la proie de la Russie »; on y parlait « d’invasions qu’il faut refouler, de domi-