qui avait porté le coup de gråce å. Speranski, en envoyant de Moscou au Czar son mémoire « de l’ancienne et de la nouvelle Russie ».
CAUSES DE LA GUERRE. — TRAITÉ DE BUKAREST. G99
nation universelle ä anéantir »; Lesur publiait son traité « des progrés de la puis-sance russe », ou l’on lisait pour la premiere fois dans son ensemble le « Testament de Pierre le Grand ». Napoléon trouvait Caulaincourt trop russe et le remplagait ä Pétersbourg par Lauriston. Partout on prévoyait la rupture de l’alliance ; å Naples, l’envoyé frangais Durant se battit en duel avec l’envoyé russe Dolgorouki. A Saint-Pé-tersbourg, l’ami de la France, Speranski, fut disgracié, tandis que Stein, mis par Napoléon au ban de la Confédération. du Rhin, fut appelé en Eussie. C’était Karamsine
Fig. 300. — Carte de la Campagne de Russie.
Mais le danger le plus grave pour nous était le manque d’alliances solides. La Turquie était toujours en guerre avec la Russie : les Tures avaient méme remporté une grande victoire å Tartaritza (1809); mais les Busses avaient rapidement réparé eet écliec. En 1812 ils franchis-saient le Danube et imposaient å la Porte le traité de Bukarest, qui leur donnait le pays entre le Dniester et le Danube, c’est-å-dire la Bessarabie avec Khotin, Bender, Ismail, Kilia et la libre navigation des bouches du fleuve. La Russie restait garante des priviléges con-