ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
MOHILEV. — OPERATIONS SUR LA DUNA. — VITESPK. 705 Napoléon les crut perdus : « Ils sont å moi, » s’écria-t-il. Mais le roi Jérome, irrité d’avoir été mis sous les ordres de Davout, n’exécuta pas le mouvement que le maréchal lui indiquait, fit manquer le plan de Napoleon, et, par suite, le succés remporté par Davout å Mohilev ne put empécher Bagration de se retirer par la route de Smolensk. Jérome quittait l’armée pour retourner en Westphalie. Napoléon demeurait cependant immobile å Vilna, qu’il faisait for-tifier. Il ordoimait la levée de onze regiments lithuaniens et mettait le duc cle Bassano å la tete du gouvernement de Lithuanie. La re-traite des Russes paraissait l’avoir ébloui; il en jouissait trop. Il disait å Narbonne : « Eli bien, que pensez-vous maintenant de la fermeté de l’em-pereur Alexandre ? Trouvez-vous bien politique et bien militaire cle nous laisser faire tant de chemin sans coup férir ? — Sire, répondit Narbonne, c’est cette guerre de temps et d’espace qu’on nous avait promise; l’Empereur peut en juger par 1c séjour force que, méme sans batailles livrées et pour le seul ralliement de ses troupes en matche, il cst contraint de faire ä Vilna. » Mais c’était surtout un affaiblissement pré-maturé qui alanguissait Napoléon; son esprit toujours actif était retardé par l’abatte-ment de son corps; son embonpoint augmentait, et il souffraib cruellement de la dysurie, qu’il cachait pour ne pas exciter la crainte dans ses armées, l’espoir chez ses ennemis. Enfin il part le 16 juillet, passe å Swentziani (17), ä Klubokoé (18), d’oü il répond, sous le nom d’un grenadier frangais, å une adresse que les Russes avaient répandue dans l’armée. Il apprend alors que Barclay de Tolly a quitté la Düna et abandoriné le camp de Drissa. Le camp de Drissa avait le fleuve å dos, quatre ponts seulement en cas de retraite. Barclay se dirigea sur Vitepsk; l’armée russe se déchaina contre Pfühl et les Allemands; les vrais Russes Araktchéef et Balachef firent comprendre au Czar qu il serait plus utile a Smolensk ou dans une capitale qu’au milieu de ses troupes: Alexandre quitta l’armée. Aprés que Murat eut livré le brillant combat d’Ostrowno (25 juillet), et, avec l’aide du prince Eugéne, eut enlevé une foret de deux lieues de profondeur (26 juillet), l’armée déboucha dans la plaine de Vitepsk. Barclay nous y avait précédés. Le 27 au matin, il occupait au-devant de la ville, sur la rive gauche de la Düna, une hauteur protégée en front par la Loutchesa. Deux cents voltigeurs parisiens du 9° cle ligne et le 16e de chasseurs å clieval furent lancés par Murat contre la cavalerie russe, qui écrasa bientot le 16° chasseurs et l’eut